Les hôtes prestigieux du Mesnil-Saint-Denis...
     
     
     
 

Marie de Rabutin-Chantal

Marquise de Sévigné

1626-1696

Femme de lettres

       
Liée à la famille Habert de Montmor par une ancienne amitié, elle vint au château demander l'hospitalité, au retour d'une visite à l'abbaye de Port-Royal des Champs, où elle était allée rendre visite à Monsieur d'Andilly et à son oncle le Chevalier de Sévigné qui y mourut. C'était le 25 janvier 1674 comme l'atteste la lettre qu'elle adressa à sa fille Madame de Grignan, le lendemain. Jean-Louis Habert de Montmor fut l'hôte de Madame de Sévigné dans son château de Grignan, en décembre 1694 et contribua au mariage de sa fille Françoise-Marguerite, comtesse de Grignan.
     

Jean Hamon

1618-1687

Médecin janséniste

       
Jean Hamon, l'un des maîtres de Jean Racine, vint au château en 1663 soigner Claude Joly, évêque d'Agen, qui séjournait chez Monsieur de Montmor.
     

Pierre Gassendi

1592 - 1655

Philosophe et astronome

       
Ami de la famille Habert de Montmor qui l'accueillit en 1653 dans son hôtel de la rue du Temple à Paris, ce philosophe épicurien formait avec Diodati, La Mothe, Le Vayer et Naudé un petit groupe qui reçut le sobriquet de "la Tétrade". Il fut le premier à observer le passage de Mercure devant le soleil et effectua au château du Mesnil-Saint-Denis d'août à octobre 1654 des observations sur les comètes. Mais on a surtout retenu son oeuvre philosophique, controversée, et notamment celle qui l'opposa à Descartes de 1641 à 1642. Il avait pour disciple Cyrano de Bergerac. Il mourut le 24 octobre 1655. L'inventaire après décès fut établi le 26. Le 17 novembre de la même année fut dressé l'inventaire d'une caisse rapportée du château du Mesnil-Saint-Denis, contenant les manuscrits du défunt et la première lunette astronomique que Galilée lui avait offert.
       

Claude Joly

1607 - 1700

Evêque d'Agen

       
Docte, curé de l'église Saint-Nicolas des Champs à Paris de 1653 à 1664, Grand Chantre de Notre-Dame de Paris. Il devient évêque d'Agen de 1665 à 1678. Il fut l'auteur de plusieurs ouvrages religieux : "Prônes et sermons" ; "Devoir du Chrétien" ; "Divers mémoires sur la Fronde" ; "Mémoire sur le Cardinal de Retz" ; "Avis chrétiens et moraux pour l'institution des enfants"...et un ouvrage contre Mazarin, qui lui a valu beaucoup d'ennuis "Recueil de maximes véritables et importantes pour l'institution du Roy contre la fausse et pernicieuse politique du cardinal Mazarin, prétendu sur-intendant de l'éducation de Sa Majesté" 1652.
Il fut le parrain de Claude-Madeleine Habert de Montmor, fille de Henri-Louis Habert de Montmor, future épouse de Bernard de Rieu, baron de Saint-Michel de Lanais.
Il vint au Mesnil en 1663 et fut soigné au château par le médecin janséniste Jean Hamon.
       

Philippe de Champaigne

1602 - 1674

Peintre

       
Peintre d'origine bruxelloise, célèbre du XVIIe siècle, il peignit en juin 1649 les sept enfants d'Henri-Louis Habert de Montmor, alors qu'il se trouvait à Port-Royal des Champs. Cette oeuvre est aujourd'hui conservée au Musée de Saint-Denis à Reims, et est considérée comme l'un des plus beaux portraits de groupe d'enfants. Philippe de Champaigne était un peintre de décorations monumentales, nous retenons aujourd'hui avant tout son art du portrait qui trouve son aboutissement dans ceux de Port-Royal, tel celui de sa fille, soeur Catherine de Saint-Suzanne, soeur de Port-Royal.
     

Mère Angélique Arnaud

1591 - 1661

Abbesse de Port-Royal des Champs

 

     
Jacqueline-Marie Angélique Arnaud, en religion Mère Angélique Arnaud fut abbesse de Port-Royal des Champs dès l'âge de quatorze ans, et réforma son abbaye à dix sept. Elle est la fille d'Antoine Arnaud, surnommé "le Grand Arnaud"  [1560-1619] théologien et controversiste célèbre. Ayant rétabli la clôture de l'abbaye le 19 avril 1609, elle décide, seule, de fermer les portes du monastère à sa famille.. Le 25 septembre 1609, elle refuse d'ouvrir à son propre père et au reste des siens, venus la visiter comme à leur habitude. La confrontation, terrible, est connue sous l'appellation de « Journée du Guichet » qui devait rester célèbre dans les Annales du jansénisme. Peu d'années après, elle introduisait le jansénisme dans sa maison, et son histoire se confond désormais avec celle du jansénisme. Elle a laissé divers récits et un recueil de lettres que l'on trouve dans les Mémoires pour servir l'histoire de Port-Royal.

C'est à deux reprises que l'on retrouve le nom de la Mère Angélique Arnaud dans les registres d'état-civil de la commune du Mesnil-Saint-Denis, où elle est mentionnée en qualité de marraine lors de deux baptêmes célébrés pour le premier le 30 janvier 1605, l'autre le 17 septembre de la même année.
     

Henri Le Bret

1618 - 1710

Prévôt de la Cathédrale de Montauban

       
Henry Le Bret est de loin le personnage le plus célèbre ayant habité le petit hameau du Mousseau, situé sur la commune du Mesnil-Saint-Denis. Il s'engagea en qualité de mousquetaire dans la compagnie des gardes de M. de Carbon de Casteljaloux avec son camarade et ami Cyrano de Bergerac. La carrière militaire des deux hommes dura peu de temps, de 1638 à 1641, puisqu'en août 1641 Cyrano reçut en effet un coup d'épée à la gorge au siège d'Arras. Fort incommodé par les blessures de son ami, Henry Le Bret quitta avec ce dernier les armes, et se consacra à l'étude du droit et obtint le titre de conseiller au Parlement. Vers 1656, un an après le décès de Cyrano il devint prêtre et finit nonagénaire comme grand prévôt de la Cathédrale de Montauban en 1663. Brillant homme de lettres, il nous laisse ses nombreuses études sur l'histoire générale et locale et plus particulièrement les deux volumes de son "Histoire sur la ville de Montauban". Mais il est également l'auteur d'oeuvres de controverse, de nombreux recueils de discours et de lettres. Enfin, nous lui devons surtout la publication posthume des oeuvres de Savinien de Cyrano de Bergerac, son ami, seigneur de Mauvières et de Saint-Forget, paroisse voisine et non pas de Bergerac en Dordogne. Le 9 août 1710 l'ancien prévôt terminait sa longue et laborieuse carrière, à l'âge de 93 ans, dont plus d'un demi-siècle passé à Montauban, sa ville d'adoption où il fut inhumé.
     

Savinien de Cyrano de Bergerac

1619 - 1655

Homme de lettres

       
Savinien de Cyrano est né à Paris le 5 mars 1619. Ce n'est que plus tard qu'il ajoutera à son nom celui de Bergerac, lieu-dit du village de Saint-Forget où résidaient ses parents, au château de Mauvières. Il reçut de 1625 à 1631 avec Henri Le Bret l'éducation de Noël Bertault, curé du Mesnil-Saint-Denis, que Cyrano surnommait "ombre de Sidias". Abandonnant l'armée Cyrano suit en 1641 les cours de Gassendi et fréquenta les cercles littéraires, dont celui d'Henri-Louis Habert de Montmor. On lui doit "Le pédant joué" (1647), "Autre monde : l'Histoire comique des Etats et Empires de la Lune" (1649), "L'Histoire comique des Etats et Empires du Soleil" (1650) qui ne seront publiés qu'en 1662 par Henry Le Bret. Réfugier auprès de sa tante Catherine de Cyrano et de sa cousine, Mme de Neufvilette, au couvent des Filles de la Croix, il les quitte pour aller mourir le 28 juillet 1655, auprès d'un cousin, Pierre de Cyrano, à Sannois, près d'Argenteuil.
     

Jean de La Quintinie

1624 - 1688

Agronome

       
Célèbre agronome à qui Louis XIV confia la création d'un jardin potager à Versailles (1678 à 1683). C'est dans l'acte de mariage d'Augustin Auger et d'Henriette Bellieu le 8 juin 1677 que l'on retrouve le nom du célèbre intendant des jardins du roi au Mesnil-Saint-Denis.
     

Jean Chaillou de Thoisy

1613 - 1695

Docteur de Sorbonne
Doyen du chapitre de Beauvais

 

     
Jean Chaillou de Thoisy, fils de Jean, maître de la Chambre des Comptes, et de Lucrèce de Lesrat, fut reçu docteur de Sorbonne le 19 avril 1644. Il fut fait doyen du chapitre de Beauvais en 1651. Il donna sa démission en 1672, et mourut à Paris le 8 mai 1695. Il fut inhumé aux Minimes de la Place Royale.

C'est le 23 janvier 1657, que Jean Chaillou de Thoisy vient assister au mariage de Jean Séguier, chevalier des Ordres de Notre-Dame du Mont-Carmel et de Saint-Lazare de Jérusalem, avec Anne du Puy, fille de Clément du Puy, lieutenant dans l'artillerie et de Catherine de Longueval, dame d'honneur de Madame la duchesse de Nemours.
La célébration du mariage eut lieu en l'église du Mesnil-Saint-Denis en présence de Jacques Séguier, seigneur de La Verrière, garde des Offices de France, maître d'hôtel ordinaire du Roi, conseiller en ses conseils d'Etat et Privé ; de Jacques Séguier, chanoine de Chartres puis aumônier du roi et théologal en l'Eglise de Paris (il sera nommé en 1671 évêque de Nîmes) ; de Catherine de Longueval et de son frère César Louis du Puy.
     


 Etienne Bourel

? - 1636

Prêtre missionnaire de la
Maison de Saint-Lazare
Lazariste

 

     
Prêtre missionnaire de la Maison de Saint-Lazare à Paris. Né en Savoie, il est reçu en juillet 1635 dans la Congrégation de la Mission, fondée en 1625 par saint Vincent de Paul [1581-1660].
C'est en octobre 1636, que ce dernier vint au Mesnil-Saint-Denis prêcher la mission durant le jubilé. Ce dernier constituait un temps extraordinaire de grâce, de pardon et de bénédiction. Il était aussi une occasion propice pour le conversion de tous les fidèles, de don total à Dieu, et un stimulant pour la charité et pour se consacrer au service des pauvres.
Durant la mission, les prêtres que l'on connaît aussi sous le nom de Lazaristes, avaient pour tâches de faire le catéchisme, d'entendre les confessions, de visiter les malades, de pacifier les différends, d'instruire les ignorants, sans oublier la pratique des oeuvres de miséricorde et de charité.
C'est dans le village voisin de Villepreux, situé seulement à quelques kilomètres de là, que saint Vincent de Paul organisa ses premières missions, rejoint plus tard par Louise de Marillac (Mademoiselle Le Gras) [1591-1660] avec laquelle il fonda la compagnie des Filles de la Charité.
C'est dans notre commune que s'est éteint le père Etienne Bourel. Son acte de décès est conservé dans les registres d'état-civil de la mairie :
- "Le vendredy 10e jour dud'mois octobre aud'an 1636 a été ensépulturé en l'église du Mesnil devant la chapelle Notre-Dame, le corps de Mre Estienne BOUREL Pbre missionnaire de la maison St-Lazare à Paris venu en visite prêcher la mission durant le jubilé. Requiescat in Pace - Amen".
Le nom d'Etienne Bourel est cité dans la Correspondance de saint Vincent de Paul, Tome I (1607-1639) à la lettre n° 220 adressée à un prêtre de la mission. Cette lettre est datée de 1636 :
- "Je ne sais si je vous ai mandé les afflictions dont il a plu à Dieu visiter notre pauvre et petite compagnie. M. Bourel est mort à la mission de Mesnil, et cela saintement, de même qu'il a vécu. Chacun dit de lui qu'on a jamais remarqué aucune imperfection en lui, non pas même M. Boudet [1], son directeur au séminaire".

[1] Jacques Boudet, prêtre de la mission, né à Epinay-sur-Seine, reçu dans la congrégation de la mission en 1634, ordonné prêtre en 1635. Il donna des missions en Bretagne avec M. Olier, dans la région de Toulouse, en Champagne et ailleurs. "C'est une sainte âme" disait de lui saint Vincent.
     
     


Claude Dupuy

1545 - 1594

Humaniste - Bibliophile

 

     

Si les frères Dupuy, Pierre et Jacques, sont célèbres dans le monde des livres et des bibliothèques, il n’en est pas de même pour leur père Claude. Longtemps resté dans l’ombre éclipsé par la renommée de ses fils, il est pourtant à l’origine de la belle collection de livres que Louis XIV acceptera en 1656. Cette dernière regroupe plus de 9.000 volumes imprimés, 260 manuscrits et une énorme quantité de pièces juridiques, historiques et littéraires, et forme encore aujourd’hui à la Bibliothèque de France le fonds Dupuy.
Lié d’amitié avec l’humaniste Adrien Turnèbe [1512-1565], l’érudit Denis Lambin [1516-1572], l’écrivain Jean Dorat [1508-1588], le jurisconsulte Jacques Cujas [1520-1590], desquels il avait suivi les leçons, en amitié avec Montaigne [1533-1592], qu’il avait connu aux grands jours de Guyenne, avec le Président de Thou, son parent, avec le philologue Nicolas Rigault [1577-1654], avec Guillaume du Bartas [1544-1590], avec Pierre Pithou [1539-1596] et les autres écrivains salés de la Satyre Menippée, avec les frères Sainte-Marthe, en un mot, avec tous les beaux esprits et la plupart des hommes d’Etat de l’époque, Claude Dupuy, naquit à Paris en 1645 et connu une belle ascension personnelle. Il fit ses humanités et se passionna pour le grec. En 1564, il quitte Paris pour étudier le droit à Toulouse, puis va suivre à Bourges les cours de Cujas. En 1566 il fut reçu avocat au Parlement de Paris. En 1570, il entreprend un voyage en Italie, où il rencontre Alde Manuce dit le Jeune [1547-1597] à Venise et travaille à la bibliothèque vaticane. De retour à Paris, il est désormais un humaniste accompli. Après que les guerres de religions mirent le pays à feu et à sang, il prit parti de la tolérance et se rapprocha des Politiques. En 1576, il est nommé conseiller au Parlement de Paris, et participe à la Chambre de Justice de Guyenne (1581-1584) et fit partie des quatorze magistrats chargés d’appliquer le traité de Paix de Fleix qui mit fin à la septième guerre de religion. Lors de la journée des Barricades le 12 mai 1588, les ligueurs s’emparent de la capitale. Sur décision du Conseil des Seize, Claude Dupuy est incarcéré le 16 janvier 1589  à la Bastille comme d’autres parlementaires royalistes. Il y passa deux mois puis il s’enfuit clandestinement au Mesnil-Saint-Denis avec toute sa famille chez sa sœur Judith Dupuy [décédée au Mesnil-Saint-Denis le 18 septembre 1602] épouse de Claude Séguier, maître des Eaux et Forêts, seigneur du château de La Verrière. (Claude Séguier est l’arrière petit-fils d’Etienne Séguier qui est le grand-père du futur garde des Sceaux, Pierre Séguier).
Sa femme, Claude Sanguin, nièce du Président Christophe de Thou [1508-1582] et de Nicolas de Thou [1528-1592] évêque de Chartres, donne alors naissance à son huitième enfant. Prénommé Claude, il sera baptisé le 28 mai 1590 en l’église du Mesnil-Saint-Denis.
C’est dans une bible, conservée à la Bibliothèque Nationale, que nous trouvons mention de ce baptême. En effet, Claude Dupuy y annote scrupuleusement la naissance de chacun de ses dix enfants.
Voici ce qu’il nous dit : « Claude nasquit à La Verrière le lundi 28e de mai 1590, entre cinq et six heures du matin, et fut baptisé le mesme jour en l’Eglise du Mesnil-Saint-Denis, et présenté au baptesme par mon neveu Dantilli, mon fils Christophe et ma nièce Judith Séguier, ses parrains et marraine ».
Réintégré au Parlement le 29 mai 1591, il assiste le 27 février 1594 au sacre du roi Henri IV à Chartres, et meurt quelques mois plus tard le 1er décembre 1594.
Ses fils, Pierre Dupuy [1582-1651] et Jacques Dupuy [1591-1656] furent gardes de la Bibliothèque du roi, archivistes, passionnés par l’histoire et la politique. Ils fondèrent une prestigieuse académie privée des belles-lettres que l’on appellera « le cabinet des frères Dupuy », et qui fut à l’époque l’académie la plus célèbre de toute l’Europe.

     
     

Dominique de Ligny

1619 - 1681

Evêque de Meaux

 

     
Dominique de Ligny, seigneur de Marsilly, fils de Jean et de Charlotte Séguier, soeur du chancelier Pierre Séguier, est né à Paris en 1619. Il fut d'abord conseiller du roi et grand maître des eaux et forêts de France, puis fut nommé coadjuteur de l'évêque de Meaux en 1658, il fut sacré et prit possession de cet évêché le 9 mars 1659. Il mourut le 27 avril 1681 à Meaux, et fut remplacé par Bossuet.

Sa soeur, Magdelaine de Sainte Agnès de Ligny, avait été abbesse de Port-Royal. Dominique de Ligny fut aussi un ami des religieuses de Port-Royal et leur rendit bien des services, et prit généreusement leur défense. Il contribua beaucoup à la paix de l'Eglise en 1668, et il fut un des illustres prélats qui ne voulurent entendre à aucun accommodement, que les religieuses de Port-Royal n'y fussent comprises.

C'est le 24 avril 1645, que Dominique de Ligny vînt au Mesnil-Saint-Denis assister en qualité de témoin, au mariage de Jean Vialart, seigneur de Herces, La Forêt-de-Civry, Saint-Lubin et Gressey, conseiller du roi en ses conseils d'Etat, avec Anne Séguier, fille de Jacques Séguier, seigneur de La Verrière autrefois lieudit de la commune du Mesnil-Saint-Denis.
     
     


Louis de Buade de Frontenac

1620 - 1698

Gouverneur du Canada

&

Madame de Frontenac
Anne de la Grange-Trianon

1632-1707

       
Louis de Buade, comte de Palluau et de Frontenac, filleul de Louis XIII, est né à Saint-Germain en Laye. Nommé en 1672 Gouverneur général de la Nouvelle-France, Acadie, Terre-Neuve et autres terres de l'Amérique septentrionale. Le comte de Frontenac accomplit au Canada une oeuvre remarquable et mourut à Québec en 1698. Par ses exploits militaires il rétablit la fortune de la France en Amérique. Sa soeur Henriette de Buade de Frontenac fut l'épouse de Henri-Louis Habert de Montmor. Sa femme Anne de la Grange-Trianon (1632-1707) cousine de madame de Maintenon, seconda sous la Fronde l'activité de mademoiselle de Montpensier et la décida à écrire ses mémoires.
     
     


Jacques Levasseur de Neré

1662 - 1723

Ingénieur militaire en Nouvelle-France
 

     

Jacques Levasseur de Neré, né vers 1662 entre à l’académie royale à Rennes en 1680. En 1684, il rejoint le corps des ingénieurs royaux. Entre 1691 et 1693, il assiste à plusieurs sièges avec l’ingénieur Vauban. Le 1er mars 1693, il est nommé pour remplacer Robert de Villeneuve comme ingénieur royal de la Nouvelle-France. Constatant l’état mauvais des fortifications de Québec à son arrivée dans la colonie, il décide de construire une enceinte de pierre pour entourer la ville, de construire une redoute au Cap-Diamant, et de construire des batteries à la basse ville. Après un séjour en France de 1697 à 1700 à cause de son état de santé, il se lance activement dès 1701 dans l’élaboration de plans de défense du Canada. Ses tracés recevront alors l’approbation royale et une somme importante couvrant les frais lui fut allouée. En 1706, son état de santé empirant, il rentre en France où il y séjournera durant un an avant de rejoindre Québec. En 1709, bien que les travaux des fortifications ne fussent pas encore terminés, il décide de prendre sa retraite et de retourner en France.  Il s’installe alors au château de La Verrière, propriété que Gabriel Henry Levasseur, conseiller du roi et maître en sa chambre des comptes, avait acheté à la famille Séguier, le 7 avril 1696.

Marié avec Marie-Françoise Chavenault, il aura dix enfants, dont l’une des filles, prénommée Marie-Madeleine Louise, sera la filleule de Louis de Buade de Frontenac, gouverneur de Québec. Cette dernière épousera Henry Albert de Saint-Vincent, baron de Narcy.  C’est à l’occasion du baptême de leur fille Françoise Henriette, que le 26 septembre 1720, Jacques Levasseur de Neré signe en qualité de parrain le registre d’état-civil du Mesnil-Saint-Denis. La marraine de l’enfant sera son épouse Marie-Françoise Achile Chavenault.
Le 8 août 1699, une autre de ses filles, nommée Anne-Henriette Levasseur de Neré est inhumée dans l'église du Mesnil-Saint-Denis, et le 12 janvier 1702, c'est sa fille Geneviève, âgée de six ans qui décède au Mesnil-Saint-Denis. Elle sera inhumée le lendemain dans l'église.
En 1721, la famille Levasseur de Neré vend le château de La Verrière, et Jacques Levasseur de Neré décède peu de temps après à Paris vers 1723.

     
     

Pons-Charles de Lauzières
Marquis de Thémines

1553 - 1627

Maréchal de France
 

     
Pons-Charles de Lauzières, marquis de Thémines, baron de Lauzières et de Gourdon, rendit de grands services aux rois Henri III et Henri IV, dans leurs guerres ; signala son courage au combat de Villemur en 1592, réduisit à l'obéissance du roi le pays de Quercy, dont il fut Sénéchal et Gouverneur. Il fut fait capitaine de 50 hommes d'armes des Ordonnances, Chevalier des Ordres en 1595, et après 40 ans de service, et avoir arrêté le Prince de Condé au Louvre, le 1er septembre 1616, il fut créé Maréchal de France et en fut récompensé le même jour par une gratification de cent mille écus. Il combattit les protestants à Montauban en 1621, à Tonneins en 1622, et à La Rochelle en 1627. Il fut nommé Gouverneur de Bretagne le 23 juin 1627, et mourut le 1er novembre 1627 à Auray (Morbihan).

Son fils Charles, seigneur de Lauzières épousa le 16 octobre 1618 à Paris, Anne Habert de Montmor, fille de Jean Habert de Montmor, seigneur du Mesnil-Saint-Denis.
C'est le 2 octobre 1628, que ce dernier vînt au Mesnil-Saint-Denis assister en qualité de parrain au baptême d'une prénommée Marie. La marraine sera Marie Habert, épouse de Louis d'Aloigny, marquis de Rochefort.  
     


Christophe Dupuy

1580 - 1654

Théologien - Chartreux

 

     
3e enfant et premier fils de l'humaniste et bibliophile Claude Dupuy [1545-1594] et de Claude Sanguin [+ 1631], Christophe Dupuy naquit à Paris le 25 mai 1580 et sera baptisé en l'église de Saint-André des Arts le 28 suivant. Il eut pour parrains son oncle Christophe de Thou [1508-1582], premier président du Parlement de Paris et chancelier du duc d'Alençon, et Monsieur de Pontcarré.
Judith Dupuy [1550-1602], appelée Mademoiselle de La Verrière, sa tante, fut sa marraine.
Après avoir commencé ses études à Tours pour les achever à Paris, il accompagnera en 1603 le cardinal de Joyeuse à Rome, en qualité de protonotaire, où il put empêcher la condamnation de la première partie de l'Histoire Universelle du Président de Thou, cousin germain de sa mère, que la congrégation de l'Index voulait condamner en la mettant au nombre des livres hérétiques.
A son retour, il entra dans les ordres. Il porta quelques temps le titre de conseiller et aumônier du roi (1614-1616) ; mais il ne tarda pas le 8 juillet 1618 à se faire chartreux à Bourgfontaine-en-Valois (près de Villers-Cotterets), puis en 1636, il obtient la charge de prieur de la Chartreuse de Rome, et celle de procureur général de l'Ordre en 1643. On rapporte que le Pape Urbain VIII aurait eut l'intention de le faire cardinal.
Il mourut à Rome le 28 juin 1654.
Comme son père et ses frères Pierre et Jacques Dupuy, il s'intéressait aux lettres et aimait les livres, et s'occupait d'inscriptions antiques.
Fort estimé du cardinal Francesco Barberini [1597-1699], il correspondit avec l'érudit et astronome Claude Nicolas Fabri de Peiresc [1580-1637], l'astronome Ismaël Boulliau [1605-1691], et avec Joseph Juste Scaliger [1540-1609], l'un des plus grands érudits du XVIe siècle, vieil ami de son père Claude Dupuy, dont ce dernier avait fait la connaissance à l'automne 1575.
Les deux hommes échangèrent d'ailleurs une correspondance assidue qui dura jusqu'à la mort de Claude Dupuy, le 1er décembre 1594. Dès que ses fils eurent finit leurs humanités, ils rétablirent cette correspondance, qui s'acheva avec la mort de Scaliger, le 21 janvier 1609.
Christophe Dupuy publia avec son frère Pierre, le Perroniana, imprimé en 1669, recueil qui renferme des remarques philologiques et historiques sur les textes bibliques, des observations sur des points d'histoire et de civilisation, ancienne ou récente, des anecdotes et des jugements littéraires.
Sa correspondance avec ses frères, qui s'étend de 1603 à 1654, a été éditée en trois volumes : "Humanisme et politique : lettres romaines de Christophe Dupuy à ses frères".

C'est à la date du 28 mai 1590, que nous trouvons mention du passage de Christophe Dupuy en l'église du Mesnil-Saint-Denis, à l'occasion du baptême de son frère Claude.
     


Philippe II, duc d'Orléans


1674-1723


Régent de France

       
C'est dans la lettre adressée par Sophie Gay à sa fille Delphine Gay de Girardin, en septembre 1842, que nous apprenons que le Régent, Philippe II duc d'Orléans, vint fréquemment souper au château du Mesnil-Saint-Denis chez la comtesse du Fargis, alors propriétaire des lieux. Jean-Louis du Rieu du Fargis, comte du Mesnil-Habert Fargis, fut l'un des roués favoris du Régent et, à ce titre, assistait régulièrement aux soupers galants du Palais-Royal.
Fils de "Monsieur" frère de Louis XIV et de Charlotte-Elisabeth de Bavière, la princesse Palatine, Philippe d'Orléans présida aux destinées du royaume de 1715 à 1723.
Il instaure une politique d'apaisement dans les domaines diplomatiques et religieux. Sa principale innovation économique est l'encouragement d'un système d'émission de papier-monnaie monté par le financier Law en 1716. D'une grande intelligence, il était cultivé et avait témoigné de réelles qualités militaires. Homme de plaisir, sa résidence du Palais-Royal était une assemblée de libertins. Fêtes, bals masqués et mascarades s'y succédaient joyeusement. Quand le roi Louis XV fut déclaré majeur en février 1723, à treize ans et demi, le duc cessa d'être Régent ; il succomba à une crise d'apoplexie, le 2 décembre 1723.
       
       


l'abbé Claude-Pierre Goujet

1697 - 1767

Ecrivain - Historien

       
       
C'est le 14 juillet 1764 lors des obsèques de Marguerite Rayé, qui assurait la fonction de maîtresse d'école pour l'instruction des jeunes filles de notre paroisse, que vînt dans notre commune l'abbé Claude-Pierre Goujet. Il fut alors l'hôte de Charles de Selle, conseiller honoraire au Parlement de Paris et seigneur du Mesnil-Saint-Denis.

Né et mort à Paris, l'abbé Claude-Pierre Goujet, fit chez les jésuites, d'excellentes études. Il prit en 1705 l'habit ecclésiastique, et osa soutenir dans sa thèse de licence des principes condamnés par la bulle Unigenitus. En 1719 il entra dans l'ordre des oratoriens. Peu après, il fut nommé chanoine de Saint-Jacques l'Hôpital. Erudit de premier ordre et compilateur acharné, l'abbé Goujet a laissé plus de soixante ouvrages : Vies des Saints
(1730) ; Dissertations sur l'état des sciences en France depuis la mort de Charlemagne jusqu'à celle du roi Robert (1737) couronné par l'Académie des inscriptions ; édition du Dictionnaire de Richelet (1738) ; Bibliothèque française (1740), son ouvrage le plus connu ; Mémoire historique et littéraire sur le Collège royal de France (1758) ; Mémoires historiques et littéraires de l'abbé Goujet (1767). Son jansénisme lui nuisit pendant toute sa vie. Quand il voulut publier son Supplément au Dictionnaire historique de Moréri, le cardinal de Fleury voulut lui imposer des modifications ; plus tard, Fleury s'opposa à son admission à l'Académie des inscriptions (1735) ; enfin, en 1737, il empêcha la continuation de la Suite de la bibliothèque des auteurs ecclésiastiques de Dupin qu'avait entreprise l'abbé Goujet. On possède encore un grand nombre d'éloges historiques et de biographies rédigées par l'abbé Goujet; il a, de plus, laissé un catalogue raisonné en six volumes des livres de sa précieuse bibliothèque (au nombre de 10.000 ouvrages) qu'il avait mis cinquante ans à réunir et qu'il dut vendre à la fin de sa vie.
       
       

Louis-François de Bausset

1748 - 1824

Evêque - Ecrivain
Membre de l'Académie Française

       
Louis-François de Bausset, évêque et écrivain, est né à Pondichéry en 1748 et décédé à Paris en 1824. Il était évêque d'Alais au moment de la Révolution, il fut député du Languedoc à l'Assemblée des Notables, et fut  incarcéré en 1792 dans le couvent de Port-Royal et fut libéré à la chute de Robespierre. En 1815 il fut nommé pair de France, membre de l'Académie Française en 1816, cardinal en 1817, ministre d'Etat et commandeur de l'Ordre du Saint-Esprit. Il a laissé entre autres ouvrages une Histoire de Fénelon [1808-1809] (Prix décennal de l'Institut) et une Histoire de Bossuet [1814].

Il était allié à la famille de Selle par le mariage d'Adélaïde Constance de Selle (fille de Marcellin-François de Selle et la cousine de Charles-François de Selle, comte du Mesnil-Saint-Denis) avec Mathieu-Nicolas, marquis de Bausset, ministre plénipotentiaire à Saint-Pétersbourg.

C'est le 12 floréal An IX (2 mai 1801) que celui-ci signe le registre d'état-civil en qualité de témoin lors du mariage d'Albert Joseph de Selle Beauchamp (fils de Maurice de Selle Beauchamp et d'Albertine Alegonde Tarteron de Montier) et de Emilie Joséphine de Selle (fille de Charles-François de Selle et de Anne-Thérèse Faudran de Taillade), célébré en l'église du Mesnil-Saint-Denis.
       
       


Georges René Binet, baron de Marchais

1688 - 1761

Premier valet de chambre du Dauphin
Contrôleur Général de la Maison de la Dauphine
Gouverneur de l'Isle de Cordouan
 

       
Georges René Binet naquit le 30 janvier 1688 à Saint-Germain en Laye. Qualifié d'abord d'écuyer, il devint le 24 avril 1720 seigneur de Boisgiroult par l'acquisition du domaine situé en Normandie. En avril 1738, il achète les terres de Marchais et de Liesse, puis en 1741 la terre de Sainte-Preuve, près de Laon. Il devint ainsi baron de Marchais. Il fit une brillante carrière d'officier. Successivement mousquetaire du roi en 1704, cornette au Royal-Carabinier en avril 1708, capitaine de cavalerie au régiment d'Alzeau le 9 mars 1709, maître de camp de cavalerie au régiment Dauphin-Etranger en 1723 et aide de camp du Maréchal de Villars. Il accumula également des charges importantes à la cour du roi Louis XV : Conseiller du Roi en ses conseils, garçon ordinaire de la Chambre du Roi, puis premier valet de chambre de Mgr le Dauphin le 26 novembre 1735. Il sera plus tard nommé contrôleur général de la Maison de la Dauphine en 1751, puis gouverneur de la tour de Cordouan en Gironde, de la ville et du château de Châtillon-lez-Dombes dans le département de l'Ain. Puis, il hérita de son grand-père Honorat Berthelot, sieur de la Rabellerie, la charge de gouverneur de la volière du château neuf de Saint-Germain en Laye. Sur la fin de sa vie, il est nommé fermier général.
En octobre 1722, il fut chargé du transport des insignes royaux de Saint-Denis à Reims lors du sacre de Louis XV, tel que l'indique l'acte suivant : - "Nous soussignez grand prieur et député religieux de l'abbaye de Saint-Denis en France pour assister au sacre de Sa Majesté Louis XV Roy de France et de Navarre, reconnaissons que Messire Georges René Binet, ecuier seigneur de Boisgiroux, chevalier de l'ordre militaire de Saint-Louis, lieutenant du Roy de Châtillon-lez-Dombes et capitaine de cavalerie nous a remis aujourd'huy la couronne, le sceptre, la main de justice, l'épée, les éperons de Charlemagne et l'agraphe du manteau royal tirez du trésor de Saint-Denis et par nous apportez à Reims pour servir au sacre et couronnement de Sa Majesté. De plus, ledit sieur nous a remis le manteau royal, la dalmatique, la tunique, la camisole et les bottines qui ont servi ce jourd'huy au sacre de Sa Majesté pour le tout estre reporté en ladite abbaye de Saint-Denis et remis au trésor pour y être gardé suivant la coutume pratiquée en pareilles cérémonies en foy de quoy nous avons signé et délivré ladite présente décharge audit sieur Binet. Fait à Reims ce vingt-sept septembre vingt-deux". (signé François Anceaume, grand prieur, François de Gaverolles, trésorier et député, Jean-Baptiste de Bourneuf, député).
En février 1745, à l'occasion des fêtes données en l'honneur des épousailles du dauphin et de l'infante Marie-Thérèse d'Espagne, fille de Philippe V, il présenta sa parente Jeanne Antoinette Le Normant d'Etioles, née Poisson, future marquise de Pompadour, au roi Louis XV.

Il meurt à Versailles le 17 octobre 1761, il fut inhumé le lendemain dans l'église Notre-Dame de Versailles.

Georges René Binet vint au Mesnil-Saint-Denis le 3 mars 1758 à l'occasion d'un baptême, où il fut parrain. Il tint l'enfant sur les fonts baptismaux et lui donna ses deux prénoms. La marraine fut Marie-Anne Léger, épouse de Pierre-François Aubilliard, commis au premier bureau de la guerre, propriétaires du château des Ambésis.
       
       


Charles Favry de Chantelou

1715 - 1799

Gentilhomme servant ordinaire du Roi
Héritier de la collection
de lettres de Nicolas Poussin
 

       
Charles Favry de Chantelou est né le 25 octobre 1715 à Versailles, paroisse Notre-Dame, fils de Jean Favry du Ponceau, écuyer, gentilhomme servant ordinaire du Roi, et de Anne Julienne de Selle.

Il est le petit neveu de Paul Fréart de Chantelou [1609-1694], secrétaire de François Sublet de Noyers [1578-1645], surintendant des Bâtiments du Roi, puis du duc d'Enghien (le Grand Condé) [1621-1686], conseiller du roi en ses conseils, maître d'hôtel ordinaire de Sa Majesté, intendant de la maison, domaines et finances de M. le duc d'Anjou, frère unique du Roi, et gouverneur du Château du Loir.
Ami de Paul Scarron, Vincent Voiture, Pierre Costar, Etienne Martin de Pinchesne, Gian Lorenzo Bernini dit Le Bernin et des plus beaux esprits de son temps, Paul Fréart de Chantelou est surtout célèbre par son amitié et la correspondance qu'il échangea avec le peintre Nicolas Poussin.
Grand amateur d'art, il collectionnait d'ailleurs plusieurs tableaux de l'artiste, dont son Autoportrait (Musée du Louvre), la Manne dans le désert (Musée du Louvre), la seconde suite des Sept Sacrements (National Gallery d'Edimbourg), le Ravissement de saint Paul (The John and Mable ringling Museum of Art de Sarasota), la Samaritaine, une Fuite en Egypte, une Sainte Vierge, Hercule enlevant Déjanire, et une petite Ariane endormie (Cléopâtre) modelée en cire par Poussin lui-même, d'après le marbre du Vatican.

Au décès de M. de Chantelou, la succession est répartie sur un grand nombre d'héritiers, ce qui permettait difficilement la conservation des précieux tableaux, bustes, dessins et gravures qui constituaient son cabinet de peintures. La collection fut dès lors dispersée aux quatre coins de l'Europe.
Par héritage, Charles Favry de Chantelou, conserva les originaux des lettres de Nicolas Poussin. Cent trente six lettres et six comptes que Poussin adressa à M. de Chantelou. Ecrites en français, de 1639 à 1665, elles sont aujourd'hui réunies en un superbe manuscrit conservé à la Bibliothèque nationale de Paris (ms.fr. 12347).
En 1754 ou 1755, il permit qu'une copie en fut exécutée sous la direction d'un ami intime, Antoine Duchesne [1708-1797], prévôt des bâtiments royaux, peintre et architecte fort cultivé, passionné d'arts et de sciences naturelles.

Lorsque Charles Favry de Chantelou décède au château du Mesnil-Saint-Denis le 14 ventôse an VII (4 mars 1799), à l'âge de 83 ans, les précieuses lettres de Nicolas Poussin passèrent probablement à son héritier et neveu Charles François de Selle, seigneur du Mesnil-Saint-Denis. A partir de là, ont les perdit de vue et on les réputa perdus. On fini par les retrouver, et elles furent alors acquises par la Bibliothèque impériale à Emile Delapalme, notaire, le 13 janvier 1857, pour la somme de 5.000 francs.

Il semble que Charles Favry de Chantelou, dans les dernières années de son existence, est résidé auprès de son neveu au château du Mesnil-Saint-Denis. Sa présence y est attestée à deux reprises par sa signature sur nos registres d'état-civil.
Le 14 juillet 1764, on note qu'il assiste aux obsèques de Marguerite Rayé, maîtresse d'école chargée de l'instruction des jeunes filles de la paroisse, en présence de Charles de Selle, conseiller honoraire au Parlement de Paris et seigneur du Mesnil-Saint-Denis, de Claude Pierre Goujet, prêtre, chanoine de Saint-Jacques de l'Hôpital à Paris, et de Pierre Barral, clerc tonsuré du diocèse de Grenoble.
Le 6 août 1773, il est présent lors du baptême de Anne Magdeleine, fille de Charles François de Selle, ancien conseiller au Parlement de Paris, chevalier, seigneur du Mesnil, et de Anne Thérèse Faudran de Taillade, son épouse. Messire Nicolas de Faudran, écuyer, chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint Louis, maître de camp de cavalerie, ancien exempt des gardes du corps du roi dans le régiment de Noailles, gouverneur pour le roi du port de Chanaz et de Lavours, sera le parrain. La marraine sera Magdeleine Marguerite Renée de Selle, veuve de haut et puissant seigneur messire Henry comte d'Illiers, chevalier, seigneur de Beaumont-Pied-de-Boeuf et autres lieux, capitaine de vaisseaux du roi.
       
       


Antoine Eleonor Léon Leclerc de Juigné
de Neuchelles

1728 - 1811

Archevêque de Paris
 

       
Antoine Eléonor Léon Leclerc de Juigné de Neuchelles est né à Paris le 2 novembre 1728 d'une vieille famille noble du Maine. Après avoir fait ses humanités et sa philosophie au collège de Navarre, il entre au Séminaire de Saint-Nicolas du Chardonnet, et y prit les ordres. D'abord grand vicaire de M. de Bezons, évêque de Carcassonne, il fut nommé agent général du clergé en 1760. Après avoir refusé l'évêché de Comminges, il est nommé le 28 décembre 1763 à l'évêché comté-pairie de Châlons. Le 29 avril 1764, il est sacré évêque de Châlons-sur-Marne, après avoir été préconisé le 9 de ce mois. A la mort de Mgr Christophe de Beaumont, survenue le 12 décembre 1781, il fut transféré à l'Archevêché de Paris le 23 décembre 1781. Il fut nommé archevêque de Paris le 25 février 1782, et devint ainsi le dixième archevêque de Paris depuis 1622. Le 30 avril 1789, le clergé de la ville de Paris l'élut député aux Etats-Généraux, où il s'opposa à la réunion des trois ordres.

Mgr Leclerc de Juigné fut un des prélats les plus respectables du clergé de France pendant le règne de Louis XVI.

Le 14 avril 1790 il envoya son serment civique à l'Assemblée Nationale. Devant les événements, il obtint du roi l'autorisation de quitter la France. Son émigration lui permit d'échapper à l'échafaud. Lors du Concordat, il revint à Paris, et donna sa démission de son archevêché le 31 janvier 1802. Par décret impérial du 23 mars 1806, il fut nommé Chanoine du Chapitre de Saint-Denis et mourut à Paris le 19 mars 1811. Inhumé au cimetière commun de Vaugirard, son corps fut, grâce au retour de la monarchie, transféré le mardi 7 mars 1815 à deux heures du matin dans le caveau de l'église Notre-Dame destiné à la sépulture des archevêques.

C'est le 14 octobre 1788 au cours de sa visite archiépiscopale que Mgr Leclerc de Juigné vint dans notre commune. Il appose alors sa très belle signature sur les registres de l'état-civil.
 
       
       


Charles François Frédéric
de Montmorency-Luxembourg

1702 - 1764

Pair de France & Maréchal de France
 

       
8e duc de Piney-Luxembourg et 2e duc de Montmorency, prince d'Aigremont et de Tingry, comte de Bouteville, de Lassé, de Dangu et de Luxe, Charles François Frédéric de Montmorency-Luxembourg, capitaine des gardes du corps du roi, gouverneur de Normandie, maréchal de France, naquit à Paris le 31 décembre 1702.
Il était le fils de Charles 1er Frédéric de Montmorency-Luxembourg et petit-fils du fameux maréchal de Luxembourg, François-Henri de Montmorency-Luxembourg [1628-1695].
Il porta, du vivant de son père, le nom de duc de Montmorency.
Successivement colonel du régiment d'infanterie de Touraine en 1718 et gouverneur général de la Normandie, la même année, il fit la campagne de 1719 sur les frontières d'Espagne, et servit en 1733, avec son régiment, au siège du fort de Kelh. Brigadier d'infanterie en 1734, il servit sur les bords du Rhin, sous le commandement des maréchaux de Berwick et d'Asfeld, en 1734 et 1735. Promu en 1738 maréchal de camps, il suivit le maréchal de Belle-Isle à la prise et à la retraite de Paris, en 1741 et 1742, se trouva en 1743 à la bataille de Dettingen. En 1744, il fut fait chevalier des ordres du Roi, chevalier de l'ordre du Saint-Esprit, lieutenant général et aide de camp de Louis XV dans la guerre de 1741 (il restera toujours très ami avec le monarque). Il servit en Flandre jusqu'à la paix d'Aix-la-Chapelle en 1748. Louis XV le nomma capitaine de ses gardes du corps en 1750, et le 24 février 1757 il reçut le bâton de maréchal et fut dorénavant appelé le Maréchal de Luxembourg.
Il s'était marié en première noce, en 1724, avec Marie-Sophie-Emilie-Honorate de Colbert, marquise de Seignelay, fille unique de Marie-Jean-Baptiste Colbert, marquis de Seignelay, petit-fils du célèbre ministre Colbert, et en seconde noce, en 1750, avec Madeleine-Angélique de Neufville-Villeroy, veuve du duc de Boufflers.
On retrouve son nom des les Confessions de Jean-Jacques Rousseau. Le château de Montmorency appartenait alors au maréchal de Luxembourg quand le philosophe de Genève vint y chercher un asile pendant les années 1757 à 1762, après sa séparation d'avec la comtesse d'Houdetot. Les deux hommes prolongeront leur amitié par une correspondance suivie.
Le maréchal Charles François Frédéric de Montmorency-Luxembourg mourut à l'âge de 62 ans à Paris le 18 mai 1764.

C'est le 29 septembre 1729 que Charles François Frédéric de Montmorency-Luxembourg, vint dans notre commune pour assister au baptême des nouvelles cloches de l'église du Mesnil-Saint-Denis.
Répondant aux prénoms de "Renée", "Félice" et "Charlotte", ces dernières eurent le privilège d'avoir pour parrains et marraines de grands noms du royaume.

Nommons simplement la présence du comte de Maurepas, Jean-Frédéric de Phélypeaux [1701-1781], ministre et secrétaire d'état ; de Armande Félice de la Porte de la Meilleraye de Mazarin, marquise de Nesle [1691-1729] (petite-fille d'Hortense Mancini et arrière-petite nièce de Mazarin) ; de Joachim-François Potier [1692-1757], duc de Gesvres, Pair de France, gouverneur de Paris ; de Renée Elisabeth de Romilly de la Chesnelaye [?-1742] veuve de Léon Potier duc de Gesvres ; de Henriette de Fitzjames, marquise de Reynel [1705-1739] (fille du duc de Berwick et petite-fille de Jacques II Stuart, roi d'Angleterre) ; de Louise Charlotte de Foix-Rabat, comtesse de Sabran et de Forcalquier [1693-1768] ; et de Jean-Louis François du Rieu du Fargis [1682-1742], comte du Mênil-Habert et nouveau seigneur du Mesnil-Saint-Denis.

L'acte de baptême des cloches, revêtu des signatures, figure sur le registre de l'état-civil.
 
       
       


François I Danican Philidor

1689 - 1717

Compositeur & Musicien

 

       
François I Danican (Philidor n'est qu'un surnom qui s'est perpétué) appartenait à une dynastie parisienne et versaillaise qui avait donné treize musiciens à la cour des Rois, parmi lesquels six compositeurs. Les Danican doivent le surnom de Philidor à Louis XIII qui, ébloui par le jeu de Michel Danican [ca.1600-1659], hautbois de la Musique de la Grande Ecurie l'aurait comparé au fameux musicien siennois Filidori.
Fils de André Danican Philidor [1652-1730], appelé Philidor l'aîné, ordinaire de la Musique du Roi et Garde de la Bibliothèque de musique du Roi, et de Marguerite Mouginot [1649-1713], il naquit le 17 mars 1689 à Versailles, paroisse Notre-Dame.
Son père, après un parcours qui le mena de la musique des Mousquetaires à la chapelle de la Reine, occupa plusieurs charges dans la musique de la Grande Ecurie : cromorne, trompette marine, puis fifre et tambour de la Chambre et de l'Ecurie (1678), avant d'obtenir en 1681 la charge de haute-contre de hautbois et dessus de violon tambour. Il composa des fanfares et des marches militaires, ainsi que des divertissements pour la Cour.
Filleul de François Fossard [1642.1702], petit violon du Roi, François I Danican Philidor fit ses études musicales comme page de la Chapelle du Roi, et dès l'âge de 10 ans, il se produit à Marly dans le Roy de la Chine, mascarade composée par son père en 1700. En 1706, il officie comme flûte allemande du Roi. Puis dès 1708, il fut reçu basse de cromorne et trompette marine des Symphonistes de la Chapelle du Roi, suppléant son oncle Jacques Danican Philidor [1657-1708] surnommé Philidor le cadet.
En 1716, il succède à Nicolas Mercier de Villeneuve comme "taille de hautbois et basse de violon de la Chambre et de la Grande Ecurie" du Roi.
François I Danican Philidor jouait de la flûte avec talent, et outre les danses et les suites qu'il composa, il nous laisse deux ouvrages : "Pièces pour la flûte traversière, qui peuvent aussi se jouer sur le violon" (Paris, 1716) et "Pièces pour la flûte traversière et pour le violon" (Paris, 1718).
Il décède à Paris, le 13 mars 1717 et fut inhumé à Saint-Nicolas des Champs.

C'est le 27 septembre 1709, qu'il assiste au Mesnil-Saint-Denis aux obsèques de Mre Paul de la Rue, sieur de Frenaye, ecclésiastique. Ce dernier, décédé la veille au château de La Verrière, était le fils de François de la Rue, écuyer, seigneur de Fresnay, et de Marguerite de Montcrit. Le 18 octobre 1707, Mre Paul de la Rue de Fresnay, clerc du diocèse de Troyes, chanoine de la collégiale de Notre-Dame des Vertus de Ligny, diocèse de Toul, demeurant à Versailles, donne sa procuration pour résigner son canonicat entre les mains de Monseigneur le duc de Luxembourg, en faveur de Me Jacques Bourlerault clerc du diocèse de Toul, chapelain de la chapelle de la Sainte Trinité en l'abbaye de Saint-Léger de Préaux. Ce dernier, demeurant à Paris, résigne sa dite chapelle de la Sainte Trinité entre les mains du Saint Père le Pape, en faveur de Paul de la Rue pour cause de mutuelle permutation. Le 23 novembre 1706, le sieur de la Rue obtient en cour de Rome des lettres de provision de la chapelle de la Sainte Trinité. Le 9 novembre 1707, représenté par Me Thomas Chalot, prêtre, curé de Saint-Michel de Préaux et doyen rural de Pontaudemer, Paul de la Rue prend possession de la chapelle de la Ste Trinité et ce jusqu'à son décès.
Parmi les personnes qui assistèrent également aux obsèques, citons Marc-Antoine de la Rue, chevalier, et Nicolas Sureau, licencié ès-lois.
       


Antoine Dorsanne

1664 - 1728

Abbé janséniste
Docteur en Sorbonne
Archidiacre de Josas
Grand vicaire de Paris

 

       
Antoine Dorsanne est né à Issoudun dans le Berry en 1664. Il fut élevé à Paris au séminaire de Saint Magloire, fondé par les Oratoriens, rue du Faubourg Saint-Jacques à Paris, et prit le bonnet de docteur de Sorbonne en 1695. Après avoir été chantre official à Châlons, il fut nommé supérieur du spirituel de la maison des Enfants Trouvés, par décret du 26 septembre 1705, puis chanoine de Notre-Dame de Paris en 1707. Le 19 février 1709, il fut promu au siège d'archidiacre de Josas par le cardinal de Noailles, assurant en même temps les fonctions d'official et de secrétaire du conseil de conscience de 1710 à 1723. En juillet 1717, il devint grand chantre du chapitre et official de l'archevêque de Paris.
Il fut l'un des principaux instigateurs de la résistance du cardinal de Noailles à la Constitution Unigenitus. Dès que celle-ci fut acceptée, le cardinal se sépara de lui et Antoine Dorsanne se retira pour mourir le 13 novembre 1728 à l'hôpital des Incurables.
Grand amateur de livres, il est aussi l'auteur d'un journal très instructif, relatant les événements relatifs à la Bulle Unigenitus, depuis 1711 jusqu'en 1728. Ces notes très minutieuses, retracent tout ce qui se passa à Rome et en France au sujet de la Constitution. La Constitution apostolique Unigenitus fut promulgée en septembre 1713 par le Pape Clément XI. Cette bulle pontificale ouvrit en France la phase finale de la controverse janséniste. Le cardinal de Noailles se refusa, pendant plusieurs années, à accepter la Bulle Unigenitus, ce qui lui valut l'hostilité de Louis XIV qui lui interdit de paraître à la Cour.
Le "Journal de M. l'abbé Dorsanne, ... contenant ce qui s'est passé à Rome et en France dans l'affaire de la constitution Unigenitus, avec des anecdotes très intéressantes pour connaître les intrigues et le caractère de ceux qui ont demandé et soutenu ladite constitution, aussi bien que tous ceux qui y ont eu part" sera publié à Rome par Pierre Le Clerc, de nombreuses années après sa mort, en 1753.
Dans ses Mémoires, Saint-Simon dira de lui : -"C'était un saint prêtre et fort instruit, qui, dans sa place d'official de Paris, avait mérité l'estime et l'approbation publique. Il s'acquitta très-dignement de cet emploi, et fut toujours semblable à soi-même. Il n'était pas favorable à la Constitution. Ses ennemis prétendaient que le cardinal de Noailles puisait dans ses lumières, et que Dorsanne le retenait dans sa fermeté. Il mourut d'une manière fort prompte et fort singulière, qui ne fit pas honneur, dans l'opinion publique, à Messieurs de la Constitution".

C'est en qualité d'archidiacre de Josas, que Antoine Dorsanne vint, au cours de ses visites, dans notre commune. Plusieurs registres paroissiaux portent le visa de l'archidiacre, dont le jour et l'heure de la visite étaient annoncés d'avance au prône.
Le 5 novembre 1709, il ordonne que "les noms restés en blanc dans les actes seront remplis incessamment, et que l'on fera signer les témoins énoncés dans les actes". Le 1er juin 1710, il ordonne "que le jour de la naissance sera toujours exprimé dans les actes de baptême et le jour de décès dans les actes de sépulture".
L'archidiacre viendra encore au Mesnil-Saint-Denis faire sa visite les 27 septembre 1711, 10 juillet 1712 et 23 juillet 1713.
       
       


Pierre Barral

v.1700 - 1772

 Homme de lettres
Abbé éducateur janséniste

 

       
Pierre Barral est né à Grenoble vers 1700. C'est dans cette ville qu'il y fit ses études, qu'il y prit les ordres et y fut nommé abbé. Très vite, il gagne Paris, où il se dévoue à l'éducation de la jeunesse, et où il se fit estimer par ses qualités. On disait de lui qu'il était : "d'une humeur douce et sociale, d'une bonté extrême... qu'il prodiguait le fruit de ses travaux aux indigents qui recouraient à sa générosité".
D'abord précepteur, zélé janséniste, il en est devenu un des plus passionnés défenseurs. Deux de ses ouvrages, les Appelants célèbres ou Abrégé de la vie des personnes les plus recommandables entre ceux qui ont pris part à l'appel interjeté contre la bulle "Unigenitus" (avec un Discours sur l'appel par Laurent Etienne Rondet ou l'on expose sommairement l'histoire des disputes qui ont donné lieu à l'appel et l'importance de la cause des appelants), et le Dictionnaire historique, littéraire et critique, contenant une idée abrégée de la vie des hommes illustres en tout genre, de tout temps et de tout pays (1758 - 6 vol. in-8°), écrit en collaboration avec les Pères Guilbaud et Valla, oratoriens, ont fortement marqué leur époque.
Ce dernier ouvrage provoqua la réaction des adversaires du Port-Royal et fut critiqué par l'abbé Jean-Baptiste Ladvocat, dans la préface de son Dictionnaire historique et bibliographique portatif, publié en 1764. De même, Voltaire, dans son Dictionnaire philosophique portatif, publié la même année, y fait maintes fois référence, le qualifiant "de libelle diffamatoire, dirigé contre l'abbé Ladvocat et contre tous les gens de lettres qui n'étaient pas du parti janséniste". Aussi a-t-on appelé son livre : "C'est le martyrologe des jansénistes, écrit par un convulsionnaire".
Citons parmi ses ouvrages: Maximes sur le devoir des rois et le bon usage de leur autorité (1754) ; Manuel des Souverains (1754) ; Principes sur le gouvernement monarchique (1755) ; Lettres sur l'ouvrage (de l'abbé Augustin Simon Irailh, abbé de Saint Vincent, diocèse de Cahors) intitulé Querelles littéraires (1762) ; Dictionnaire portatif, historique, géographique et moral de la Bible pour servir d'introduction à la lecture de l'Ecriture Sainte (1756) ; Recueil de différentes pièces concernant M. de Vizé (Gaspard Donneau), ancien prêtre de l'Oratoire (1763) ; Dictionnaire des Antiquités romaines (1766) ; Sevigniana, ou Recueil de pensées ingénieuses, d'anecdotes littéraires, tirées des Lettres de Mme de Sévigné (1767).
L'abbé Pierre Barral a été l'éditeur des Mémoires historiques et littéraires de l'abbé Goujet (1767).

D'ailleurs, s'est entouré dudit abbé Goujet, chanoine de Saint-Jacques de l'Hôpital à Paris, de Charles de Selle, conseiller honoraire au Parlement de Paris et seigneur du Mesnil-Saint-Denis, et de Charles Favry de Chantelou, gentilhomme ordinaire servant du roi (neveu de Paul Fréart de Chantelou, ami et correspondant de Nicolas Poussin), qu'il assiste au Mesnil-Saint-Denis, le 14 juillet 1764, aux obsèques de Marguerite Rayé, maîtresse d'école chargée de l'instruction des jeunes filles de la paroisse.

L'abbé Pierre Barral mourut le 21 juillet 1772 à Paris.
       
       

Jean-Baptiste Huzard

1755 - 1838

Vétérinaire
 Directeur de l'Ecole vétérinaire d'Alfort

 

       
C'est le 11 prairial de l'An IX (31 mai 1801) que Jean-Baptiste Huzard, vînt dans notre commune assister au mariage de sa cousine Marie-Anne Gabriel Yvoré avec Michel Denis Bergé, cultivateur.

Jean-Baptiste Huzard, né en 1755 et mort en 1838, dirige la profession vétérinaire durant le Premier Empire et une partie de la Restauration. En 1795, il fut élu membre de l'Académie des Sciences puis de l'Académie de Médecine. Il devient alors le directeur de l'Ecole vétérinaire d'Alfort, où il y était entré au moment de sa création en 1769 à l'âge de 13 ans. Membre de la commission d'agriculture et inspecteur général des écoles vétérinaires, il fit adopter en 1794 l'enseignement de l'agriculture.
Par ses différentes actions en tant qu'inspecteur général des Ecoles vétérinaires, d'expert aux tribunaux de commerce parisiens, il pose le fondement de la jurisprudence vétérinaire et ouvre ainsi la voie vers une plus large reconnaissance du statut du vétérinaire, qui passe de simple artisan au statut de notable.
Il remporta plusieurs prix à la Société royale de médecine pour des mémoires de pratique insérés dans ses recueils. Il est l'auteur de nombreuses brochures dont l'une, "Instruction sur les soins à donner aux chevaux, 1794", fut diffusée par ordre du Comité de salut public à plus de 60 000 exemplaires.
       
       
       

Sophie Gay

1776 - 1852

Femme de lettres

       
C'est dans une de ses lettres qu'elle écrivit le 20 septembre 1842 à sa fille Delphine Gay de Girardin épouse d'Emile de Girardin, que l'on apprend que cette femme de lettres vint dîner un soir chez ses amis la famille Gauthier alors propriétaire du château du Mesnil-Saint-Denis. On lui doit de nombreux romans : "Laure d'Estell" 1802, "Léonie de Montbreuse" 1813, "Anatole" 1815, "la Duchesse de Châteauroux" 1834, des pièces de théâtre, opéras comiques et comédie, dont "le Marquis de Pomenars" 1820 et d'innombrables articles. En 1833-1834 elle dirigea les Causeries du monde. En dépit d'une situation financière assez difficile sous la Restauration et la Monarchie de Juillet, son Salon ne cessa pas d'être fréquenté par les écrivains et les artistes parmi lesquels : Mme Récamier, Chateaubriand, Victor Hugo, Sainte-Beuve, Alfred de Vigny, Lamartine, Honoré de Balzac, Alfred de Musset, Alexandre Dumas, Jules Hanin, George Sand, Isabey, Talma, Scribe, Eugène Sue, Madame de Staël. Sophie Gay passa les dernières années de sa vie à Versailles. Mais dans cette grande ville silencieuse, "la demoiselle" ne l'a pas passée seule. Comme à Aix-la-Chapelle, comme à Paris, elle avait su réunir autour d'elle un petit cénacle, se faire une petite cour d'amis fidèles et spirituels. C'est au milieu d'eux qu'elle mourut à l'âge de soixante-treize ans.
     

Martin-Guillaume Biennais

1764 - 1843

Ebéniste et Orfèvre de Napoléon 1er

       
Suite à l'emprisonnement en 1815 du comte de Lavallette, Ministre des Postes, le domaine de La Verrière est vendu et acheté par Martin-Guillaume Biennais. Ce dernier y passera les moments agréables de sa retraite et participera activement à la vie locale de notre commune. Il assistait régulièrement aux séances du Conseil Municipal, et s'associait souvent aux mariages célébrés au village. En 1829 il accepta d'être le parrain de l'une des cloches de l'église (son nom est gravé sur l'une d'elles), et en 1834 il fit don à la paroisse de pièces d'orfèvrerie. Martin-Guillaume Biennais fut un ébéniste de très grand talent et un orfèvre de dimension mondiale. Il fut l'orfèvre attitré de Napoléon 1er et réalisa les Régalia pour la cérémonie du sacre : la couronne de lauriers, le collier de la Légion d'Honneur, le sceptre, la boule du monde et la main de justice. Il se verra confier tout au long de l'Empire la réalisation de toute l'orfèvrerie de la Maison de l'Empereur. Son commerce était situé à Paris, rue Saint-Honoré à l'enseigne du "Singe Violet". Ce géant de l'orfèvrerie française du XIXe siècle, su imposer son talent à tous les souverains et à toutes les familles princières d'Europe, et les musées nationaux et internationaux conservent aujourd'hui ses oeuvres.Il s'éteindra à Paris le 27 mars 1843.
     


Antoine-Marie Chamans
comte de Lavallette

1769 - 1830

Ministre des Postes

&

Emilie-Louise de Beauharnais
comtesse de Lavallette

1781 - 1855

       
C'est en novembre 1804 que le comte de Lavallette s'intalle au château de La Verrière. Aide de camps pendant la campagne d'Egypte, Lavallette vécut dans l'intimité de Bonaparte, deviendra son homme de confiance et épousa en 1798 la nièce de Joséphine, Emilie-Louise de Beauharnais. En 1802 pour lui témoigner sa satisfaction, Bonaparte, nommé Premier Consul, lui confia la Direction du Service des Postes qu'il dirigera pendant douze années. En 1808, il perdit son père, qui fut enterré dans l'église du Mesnil. A la veille de son départ pour la campagne de Russie en 1812, Napoléon demanda au comte de Lavallette de cacher la somme de 1.600.000 francs or dans sa maison de campagne. Lavallette hésita puis ne put refuser un tel hommage de son monarque. Il décida donc de cacher ce trésor sous le plancher du cabinet du rez-de-chaussée de son château de La Verrière. L'invasion pussienne commença et 300 prussiens cantonnèrent dans le château. Quinze d'entre eux couchèrent dans la pièce qui recelait le trésor. Ce supplice pour le pauvre Lavallette dura deux mois. Il put heureusement faire parvenir la moitié de la somme à l'Empereur par l'intermédiaire du Prince Eugène, frère de la reine Hortense. Qu'advint-il de l'autre moitié ? La commune du Mesnil-Saint-Denis, dont La Verrière était à l'époque un lieu-dit, fut donc durant quelques mois "le coffre-fort" de l'Empire. Les Lavallette sont entrés dans la légende des couples célèbres, grâce à l'héroïsme avec lequel Emilie-Louise réussit à faire évader son mari dans la prison de la Conciergerie où il fut emprisonné en 1815.
     
     


Louis-Joseph-Ernest Picard

1821 - 1877

Ministre des Finances
Membre du Gouvernement de
la Défense nationale

       
C'est en 1846 que la famille Picard vint s'installer au Mesnil-Saint-Denis, au château des Ambésis. Né à Paris, fils d'un négociant banquier et d'une mère qui donnait des cours de théâtre à Jules Ferry, L.J. Ernest Picard fut d'abord député de la Seine, puis fit partie du "Groupe de Cinq, noyau de l'opposition républicaine en compagnie de Jules Favre, Emile Ollivier, Jacques Hénon et Alfred Darimon. Fondateur du journal "L'Electeur", il deviendra au lendemain du 4 septembre 1870, membre du gouvernement de la Défense Nationale et Ministre des Finances. Démissionnaire en février 1871, il fut député de Seine et Oise et forma à la demande de Thiers un cabinet où il garda le portefeuille de l'Intérieur, jusqu'au 31 mai. Il fut Ministre de France à Bruxelles de 1871 à 1873, puis sénateur en décembre 1875. Il décéda à Paris le 13 mai 1877. A cette époque Jules Favre, Emile Ollivier, Ernest Renan et Marcellin Berthelot vinrent fréquemment faire de courts séjours au château des Ambésis.
     


Emile Ollivier

1825 - 1913

Ministre de la Justice et des Cultes

&

Blandine Liszt Ollivier

1835-1862

       
Ami d'Ernest Picard, Émile Ollivier viendra à plusieurs reprises se reposer dans notre commune. Ont sait qu'en juin 1860, il séjournera avec son épouse Blandine (la fille du compositeur Franz Liszt et de Mme d'Agoult, la soeur de Cosima Wagner) au château des Ambésis. Il évoque ce séjour dans le 5e volume de son oeuvre L'Empire Libéral qu'il publia en 1895 en dix-sept volumes :

- "...Pendant les vacances, j'allais me reposer dans une maison de campagne de Picard, située à l'extrémité d'un large et salubre plateau, au-dessus de la vallée de Chevreuse, les Ambesys. Nous y étions quand nous parvint l'opuscule condamné : nous en fûmes enthousiasmés, nous retrouvions, sous la plume d'une jeune écrivain* que nous ne connaissions pas, nos idées, nos espérances, celles que j'avais notamment exprimées dans mon dernier discours sur la Presse..." [*Prévost-Paradol - "Les Anciens Partis"]

Avocat, orateur parlementaire, publiciste, ancien préfet de Marseille et de Chaumont, Émile Ollivier fut député de Paris en 1857 et siégea avec l’opposition républicaine [groupe des cinq : Darimon, J. Favre, Hénon, L.J.E. Picard] au sein du Corps législatif. Fondateur du Tiers Parti [1863], il prit position contre la politique autoritaire de Rouher. Réélu en 1863, il se rapprocha du gouvernement impérial et fut ardemment combattu aux élections de 1869 ; il échoua à Paris mais fut élu dans le Var. Rallié à l'Empire libéral, il devint premier ministre avec le portefeuille de la Justice en janvier 1870 [avec l'intérim des Affaires Etrangères] ; c'est sous son ministère que la guerre de 1870 fut déclarée. Émile Ollivier assuma personnellement la responsabilité du déclenchement des hostililités en déclarant maladroitement au Corps législatif qu'il acceptait l'affrontement avec la Prusse "d'un coeur léger... je veux dire d'une coeur confiant que n'alourdit pas le remord parce que cette guerre que nous faisons, nous la subissons". Dès les premières défaites, sa chute est inévitable, il tomba le 9 août 1870 et son impopularité l'obligea à quitter la France ; il émigre alors en Italie. Émile Ollivier, appuyé par Thiers, fut élu le 7 avril 1870 à l'Académie Française en remplacement de Lamartine.Doyen de cette Académie en 1906, il s'éteindra à Saint-Gervais-les Bains le 20 août 1913.

       
       


Jean-Antoine de Mongis

1802-1879

Magistrat - Homme de lettres et poète

 

       
       
Né le 25 janvier 1802 à Saint-Cloud, Jean-Antoine de Mongis, qui se faisait appeler de Mongis, entra dans la magistrature en 1827 comme juge auditeur. Après avoir été juge puis magistrat du parquet dans plusieurs villes de Province, notamment à Troyes de 1835 à 1840, il fut nommé substitut du procureur du roi au Tribunal de Première Instance de la Seine de 1840 à 1845 et amorçait ainsi une carrière qui devait s'avérer brillante.
Par la suite, il sera substitut du procureur général (1849) puis avocat général près de la Cour de Paris (1852), chargé des grandes affaires politiques. En 1852 son discours de rentrée sur Du christianisme considéré comme principe de justice lui valut des félicitations publiques de la part de Raymond-Théodore Troplong (1795-1869), pair de France et président de la Cour de Cassation.
Procureur génral à Dijon (1855), il se fit bien vite remarquer par ses brillants réquisitoires. C'est d'ailleurs lui qui requit en septembre 1851 contre Auguste Vacquerie (1819-1895) poète dramaturge, lors du procès du journal l'Evénement, dans lequel ce dernier était le collaborateur. Fondé en 1848 par les frères Hugo et Paul Meurice le journal fut alors interdit. Victor Hugo dans Les Châtiments cite J.A de Mongis à de nombreuses reprises.
En 1859, il fut nommé conseiller à la Cour de Paris. M. de Mongis fut pendant plusieurs années membre et secrétaire du Conseil Général de l'Aube, puis du Conseil Général de la Seine. Il fut également premier vice-président honoraire de la Société d'encouragement au bien, secrétaire perpétuel de la Société Philotechnique et maire de La Verrière. Il prit sa retraite en 1873 avec le titre de conseiller honoraire.
Jacques Antoine de Mongis consacrait ses loisirs à la cultures des lettres : il est d'ailleurs connu pour être l'auteur d'une traduction en vers des trois chants de Dante Alighieri, ouvrage considérable, de proverbes, de discours et de mélanges en vers et en prose. Publiée en 1857, cette première traduction en vers de La Divine Comédie reçut les éloges de l'historien et essayiste catholique Frédéric Ozanam (1813-1853), et fut donnée en prix dans les grands collèges de Paris.
Nous lui devons encore : L'Empereur ode (1859) ; Le lièvre et la tortue proverbe (1864) ; Notice sur la correspondance inédite de Buffon (1860) ; Les tables tournantes saynette pour salon (1872) ; Voyage autour de mon jardin (1863) ; Pot de fer et pots de terre proverbe (1876).
De part sa mère, Jeanne Louise Pierrette Sophie Nadaut de Buffon (1773-1840) il était le petit neveu du naturaliste Georges Louis Leclerc, comte de Buffon (1707-1788).
Il se maria avec Robertine-Zulmée de Drouas (famille alliée à celle de Bossuet) dont il aura deux filles. L'une épousera le vicomte Eusèbe de Brémond d'Ars et l'autre le comte de Contades-Gizeux.
La maison de Mongis porte "d'Azur à une demi-fleur de lis d'or mouvant à dextre du bord de l'écu, à la tête de licorne d'argent hissant d'une couronne d'or ; au chef cousu d'azur, chargé de trois étoiles d'argent".
Chevalier de la Légion d'honneur (1855), officier en 1859, M. de Mongis était en outre officier de l'instruction publique, officier et commandeur d'ordres étrangers.

Il décédera à Paris le 21 mars 1879. Résidant au château de La Verrière, qu'il avait acquit de M. Berger, ancien préfet de la Seine, il sera inhumé au cimetière du Mesnil-Saint-Denis, où il repose toujours de nos jours.
       
       

Ferdinand-Philippe-Marie

duc d'Alençon

1844 - 1910

       
Ce jeune duc "portant un des plus grands noms de France, apparenté à nos Princes" charma Marie Husson-Carnenac, lors d'une soirée à l'Opéra, où l'avait convié son grand-père Henri-Gustave Carcenac, qui y était fort connu. C'est ainsi que le petit-fils du roi Louis-Philippe, fils du duc de Nemours, vint au Mesnil rendre visite à celle qui l'avait émue. Puis Marie Husson décida de rentrer dans les ordres et de devenir Mère Marie de la Nativité. Le duc viendra à nouveau quelques années après lui rendre visite au Monastère.
     
     

Docteur Jules Jullien

1842 - 1897

Président de la Société Zoologique de France

     
Ce docteur en médecine né à Charolles (Saône et Loire) en 1842, renonça à sa clientèle médicale et s'embarqua en qualité de naturaliste-voyageur du Muséum national d'Histoire Naturelle pour l'Indochine. Il y devint médecin personnel du roi Norodom du Cambodge. Après son retour en France, il fut porté à la Présidence de la Société Zoologique de France et fut l'un des responsables de l'organisation du Premier congrès international de Zoologie réunit à Paris en août 1889.

Il fit d'importants travaux sur les Bryozoaires et publia ses recherches dans plusieurs ouvrages : Bryozoaires [1888], Bryozoaires provenant des campagnes de "L'Hirondelle" 1886-1888 [1903].

C'est le 18 août 1884, que ce dernier vint poursuivre ses observations sur les Plumatelles (genre de mollusques bryozoaires qu'on trouve dans les eaux stagnantes) dans notre commune à l'étang des Noés.

Il nous dit en parlant de la Plumatella lucifuga : -"On la trouve dans l'étang de Saint-Cucufa de la forêt de Marly, près de Bougival ; bien que cet étang renferme énormément de Nénuphars blancs, aucune des feuilles que j'ai examinées n'en portait trace, elle existait cependant sous les écorces flottantes de peuplier, sous les bois flottants, où elle formait des colonies rampantes portant quelques rameaux. J'en ai encore rencontré quelques rares exemplaires à l'étang des Noés près le Mesnil-Saint-Denis (S.-et-O.), le 18 août 1884, elle rampait sous les feuilles de Potamogeton natans, puis par ci, par là, fournissait des jets de deux ou trois zooecies ; sous une feuille j'ai récolté une petite colonie non rampante et parfaitement ramifiée. Là encore pas de Frédéricelle..."

Le docteur Jules Jullien décédera le 22 janvier 1897 après une cruelle et longue maladie.
     
     

Marie Martel

1872 - 1913

Témoin de l'apparition de la Vierge

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Originaire du village de Cristot, éloigné d'une dizaine de kilomètres de Tilly-sur-Seulles (Calvados), Marie Martel est renommée pour avoir à plusieurs reprises de 1896 à 1899 déclarée avoir vu la Madone entourée d'anges, tout comme trois religieuses institutrices de l'ordre des soeurs du Sacré-Coeur, leurs soixante élèves et des adultes se trouvant incidemment dans leur école.
Sa première apparition eut lieu à Tilly-sur-Seulles, le 25 avril 1896. Si l'on croit la vision de Marie Martel, la Vierge "était d'une beauté céleste, qu'elle était vêtue de blanc avec une ceinture bleue, que des roses d'or étaient posées sur ses pieds nus et qu'à ses pieds, sur une banderolle blanche, elle avait lu ces mots écrits en lettres d'or "Je suis l'Immaculée"".
La Vierge lui aurait demandée la construction d'une basilique pour invoquer Notre-Dame du Rosaire. Elle prétendait qu'elle lui parlait et lui disait à peu près la même chose qu'à Bernadette Soubirous. Marie Martel a raconté avoir eu aussi des apparitions du Christ, de saint Michel, de saint Joseph et de sainte Jeanne d'Arc.

A partir de ce jour, les croyants affluèrent dans le petit village de Tilly-sur-Seulles et une chapelle en bois fut érigée. Elle fut baptisée Notre-Dame de Tilly et Notre-Dame du Rosaire. Des boutiques furent construites où l'on pouvait y trouver médailles et cartes pieuses.

Marie Martel était proche de la famille Husson-Carcenac, pour laquelle elle travaillera d'ailleurs en qualité de couturière. Mme Pauline Husson-Carcenac assistera à plusieurs extases de Marie Martel. Elle nous raconte que pendant les extases de cette dernière : "elle vit en permanence, tombant du ciel autour de la voyante, une pluie de lys et de roses, les fleurs préférées de la Mère de la Nativité".
Dès le commencement de 1897, les extases deviennent plus longues, et surtout à partir du 2 février, ce n'est plus simplement le chapelet que récite la voyante, mais le Rosaire tout entier.
Le 25 mars 1897, Marie Martel eut une nouvelle apparition. Voici son récit : "J'ai vu, comme d'habitude, la Sainte Vierge entourée d'anges. A ses pieds, j'ai vu aussi la Mère Prieure (Mlle Husson-Carcenac), elle avait une couronne d'épines sur la tête. La Sainte Vierge prit cette couronne et la remplaça par une autre faite de roses magnifiques ; j'ai demandé alors à la Vierge de me donner la couronne d'épines... Enfin, j'ai pressenti qu'un grand malheur arrivait. J'ai vu la basilique."
Curieusement, Marie Husson-Carcenac (Mère de la Nativité) venait de décéder la veille le 24 mars 1897. Monseigneur Cosnilleau, alors directeur du Monastère du Mesnil-Saint-Denis, fut tout particulièrement ému par ce récit, car Marie Martel, évoque alors un fait troublant qu'elle ne pouvait connaître, ce dernier étant secret !
Mgr Cosnilleau nous raconte : "Lorsqu'une de nos religieuses prononce ses voeux solennels, le consécrateur pose sur sa tête une couronne d'épines. Je fais venir moi-même ces couronnes de Palestine. Cet emblème suit la religieuse pendant toute sa vie monastique, il reste toujours sous ses yeux pour lui rappeler que la vie n'est qu'une longue souffrance. Dans sa cellule cette couronne est placée sur une planchette. Une religieuse vient-elle à mourir, elle est couchée dans son cercueil la tête ceinte de sa couronne d'épines, qui l'accompagnera désormais après la mort, comme pendant la vie, sous les dalles du tombeau. La Mère de la Nativité, comme les autres, avait été soumise à cette coutume. Marie Martel, ignorait absolument tous ces détails, elle en a vu la réalité, elle a assisté à la glorification de la sainte Prieure au moment où elle fut couronnée de roses, car j'ai la conviction inébranlable que Mlle Husson-Carcenac était une sainte".

Le jeudi 20 juillet 1899, Marie Martel quitta Tilly-sur-Seulles en compagnie de Mme Pauline Husson-Carcenac, pour rejoindre le monastère du Mesnil-Saint-Denis, pour venir y faire la première des trois retraites demandées par la Sainte Vierge. Elle y séjournera jusqu'au 17 août 1899. En février de l'année suivante, elle revint dans notre commune pour y faire sa deuxième retraite, et en février 1903 pour sa troisième retraite.

Marie Martel reviendra régulièrement en retraite au monastère du Mesnil-Saint-Denis : en novembre 1906, en novembre 1907, en septembre 1908, en décembre 1909. Elle nous dit : "Là-bas, c'est comme ici : ce n'est pas moi qui commande et je vous assure qu'il faut obéir, ce qui d'ailleurs est bien doux. Je suis introduite dans la communauté, au milieu des soeurs...J'ai ma cellule, mais pour celles qui font les premières retraites, elles sont à part. C'est la règle". Dans une lettre qu'elle adresse à l'abbé Guéroult, son Père Confesseur et Spirituel, elle nous dit : "Enfin, me voilà entrée en retraite avec mes bonnes petites soeurs. Je suis très contente de la faire avec les religieuses et parce que je suis toutes les instructions... Toutes mes petites soeurs sont très contentes de m'avoir, elles sont on ne peut plus gentilles pour moi. Quand elles me voient souffrante, cela leur fait de la peine. La Mère prieure est vraiment trop aimable pour moi : je suis toujours à sa table. Maintenant je vais vous parler des bonnes petites soeurs. Elles sont très gentilles pour moi. J'aime beaucoup la soeur Marie des Saints Anges et puis la bonne Maman Prieure. Elle ne sait pas comment me prendre pour me faire plaisir. Elle m'appelle "son bébé" mais, malgré tout, je me trouve bien loin de vous... J'ai toujours la soeur des Saints Anges avec moi quand mes prières sont finies ; elle est très gentille ainsi que la Révérende Mère qui m'aime beaucoup. Aujourd'hui, elle est venue réciter son Rosaire avec moi... Mers chères soeurs ont été heureuses de me voir car il y avait bien longtemps qu'elles le désiraient. Elles sont toujours très aimables pour moi. Elles sont bien dévouées, comme si j'en valais la peine !"

Le 7 mars 1906, l'Evêque de Bayeux et le Pape Pie X font arrêter l'exploitation des apparitions. Il est désormais interdit de fabriquer et de vendre des objets et des images à l'effigie de Notre-Dame de Tilly qui ne sont pas reconnues par le Vatican (Réserves émises par décret du Saint-Office en date du 25 mars 1897).

Le 24 octobre 1913, Marie Martel, enfant de Marie, est rappelée à Dieu. Après la vente du château du Mesnil-Saint-Denis en 1927, la famille Husson-Carcenac se retira définitivement  dans la commune de Tilly-sur-Seulles.
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François Coppée

1842 - 1908

Homme de Lettres

       
Ami de la famille Husson-Carcenac, François Coppée vint à plusieurs reprises à la fin du siècle dernier rendre visite à ses amis au château du Mesnil-Saint-Denis. Il connut le succès avec "Le Passant"(1869) à l'Odéon. Grâce à la princesse Mathilde il devint bibliothécaire du Sénat. La guerre de 1870, ses factions de garde-mobile, les souffrances côtoyées le rapprochèrent encore du peuple. "Les Humbles" 1872, consacrèrent son originalité de poète des obscures destinées et des petites choses que ne démentirent ni "Le Cahier rouge" 1874, ni "Les Récits" et les "Elégies" 1878.
     
       


Fernand Crouan

1845 - 1905

Armateur - Commanditaire du "Bélem"

 

       
       
Armateur, chevalier de la Légion d'honneur, Vice-Président de la Chambre de Commerce Nantes, Vice-Consul du Portugal, Vice-Président de la Commission administrative de l'hôpital de Pen Bron, Fernand Crouan est né à Nantes le 23 avril 1845 et décédé le 22 mai 1905. Il épousa dans la chapelle du château du Mesnil-Saint-Denis, le 10 mai 1875, Gabrielle Husson-Carcenac, dont il eut trois enfants. C'est en 1896, qu'il décide de construire pour transporter le cacao et le sucre de son ami le célèbre chocolalier Emile Menier, un nouveau trois mâts "Le Bélem" dont la destinée sera remarquable.

Sa fille, Marguerite Crouan, née à Nantes le 29 mai 1877, épousa en 1901 Marcel Cocteau [1870-1928] notaire. Par cette alliance, Marguerite devenait la cousine de l'écrivain, peintre et réalisateur Jean Cocteau [1899-1963]. Elle décédera le 16 mars 1909 au Mesnil-Saint-Denis.
       
       


Alphonse Muraton

1824 - 1911

Artiste peintre

 

       
Alphonse Muraton est né à Tours le 16 avril 1824. Elève de Jacques Victor Jacquinet [1804-1867], directeur de dessin à l'école municipale des Beaux-Arts et conversateur du musée de la Ville de Tours, il bénéficie d'une bourse municipale, qui lui permet en 1841, d'entrer dans l'atelier de Martin Michel Drolling [1789-1851] à l'école nationale des Beaux-Arts de Paris. De retour à Tours en 1854, il enseigne le dessin et entame alors une brillante carrière de portraitiste. Révélé au Salon de 1859, où il expose de magnifiques portraits, il y remporte un vif succès. Très vite, il reçoit des commandes prestigieuses, et en 1860, il réalise le portrait de la comtesse Constantin Branicka, qui sera le point de départ d'une série de portraits de l'aristocratie polonaise.
Installé au 17 rue Duperré à Paris, il s'était marié avec Euphémie Duhanot [1840-1914], native de Beaugency (Loiret). Elle fut son élève, et devient à son tour une talentueuse artiste, peintre de genre, d'animaux et de natures mortes. Elle débuta au Salon en 1868, où elle obtient plusieurs médailles.
Grâce aux relations de ses beaux-frères, Alphonse Muraton reçut dès 1861, une commande de portraits pour la famille royale d'Espagne, en particulier un portrait de la reine Isabelle II (1862), de son fils Alfonso (plus tard Alphonse XII), un très beau pastel portrait de S.A.R. l'infante dona Josefa Fernanda de Bourbon, et un portrait de S.E. Don José Güell y Renté, son époux. C'est d'ailleurs pour ce dernier, qu'Alphonse Muraton illustre en 1878, son ouvrage "Philippe II et Don Carlos devant l'histoire", de onze portraits d'après les originaux du musée de Madrid et de l'Escurial, publié aux éditions Calman Lévy, ancienne maison Michel Lévy Frères.
Au Salon de 1878, l'artiste présente deux tableaux : "Ermite en prière" (appartenant à Morton Stewart) et "Les Deux Ermites", pour lequel il obtient une médaille. Cette oeuvre est acquise sur la liste civile de Napoléon III pour la somme de 2.500 F par arrêté du 22 juin 1868. Elle sera placée au Louvre, puis sera restituée en 1881 à l'impératrice Eugénie qui la vend de suite au baron de Fourmont, sous le titre de "Mort d'un religieux" pour la somme de 410 F.
Nommé chevalier de l'Ordre de Charles III d'Espagne, et chevalier du Christ, Alphonse Muraton, sera jusqu'en 1909, présent dans toutes les manifestations parisiennes et étrangères. Il décédera le 28 décembre 1911 à La Source-Macé, près de Menars (Loir-et-Cher).
Certaines de ses oeuvres figurent avec honneur dans les collections des musées de Tours, Avignon, Dole, Moulins, Saint-Brieuc, Reims, Versailles...

C'est en venant assister au mariage de son ami Jacques Guérin, principal clerc de notaire à Blois, avec Germain Ursule Allessire, le 18 février 1889, qu'Alphonse Muraton découvrit notre commune.
       
       


Antoine Léon Philibert Auguste de Gramont
duc de Lesparre

1820 - 1877

Général de division

 

       
Antoine Léon Philibert Auguste de Gramont, duc de Lesparre est né à Paris le 1er juillet 1820, fils d'Antoine Héraclius Agénor de Gramont [1789-1855], prince de Bidache, duc de Guiche, général de division et de Anna Quentine Albertine Ida d'Orsay [1802-1882], fille du général comte d'Orsay, dont le nom se rattache glorieusement aux fastes de l'Empire.
Il s'était marié en 1844 avec Marie-Sophie de Ségur [1824-1903], fille du vicomte Alexandre de Ségur et de Caroline de Mauvières. Arrière petite fille du maréchal de Ségur, ministre de la guerre sous Louis XVI, elle hérita en 1857 du château de Mauvières, alors propriété de son oncle, le baron Joseph Edouard Mathieu de Mauvières.
Le général de Gramont Lesparre fit une brillante carrière militaire. Engagé volontaire au 54e régiment d'infanterie de ligne, il entra à l'école militaire de Saint-Cyr le 10 mai 1838. Le 1er octobre 1840, il est nommé sous-lieutenant au 8e régiment de Cuirassiers, puis intègre le 8e régiment de Hussards. Deux ans plus tard, le 4 novembre 1842, il est nommé lieutenant, puis successivement capitaine, en août 1846 et chef d'escadrons au 4e régiment de Cuirassiers en avril 1853. Il est alors officier d'ordonnance du maréchal de Saint Arnaud, commandant en chef de l'armée française d'orient. Promu lieutenant colonel le 1er novembre 1854 au 10e régiment de Dragons, puis au 2e et 3e régiment de Cuirassiers de 1854 à 1856. Le 14 mars 1859, il est promu colonel du 1er régiment de Dragons et est appelé quelques mois plus tard, le 11 août, au 1er régiment de Carabiniers. En janvier 1866, il est chargé d'organiser le régiment des Carabiniers de la Garde. Il est alors élevé au grade de général de brigade, le 31 juillet 1867. Il assure successivement le commandement de la subdivision des Ardennes (déc. 1867), de la 2e brigade de cavalerie du camp de Châlons (mars 1868) et de la subdivision d'Eure et Loir (sept. 1868).
Le 11 juillet 1870, il commande la 2e brigade des Cuirassiers de la 3e division de cavalerie de réserve à l'armée du Rhin. Puis, le 16 août de cette même année, il est blessé à la bataille de Mars-la-Tour, appelée aussi bataille de Rezonville, d'un éclat d'obus à la jambe et il est alors fait prisonnier. Sa captivité durera 6 mois, du 28 octobre 1870 au 3 avril 1871. Le 6 juillet, il regagne le commandement de la brigade de cavalerie du 4e corps de l'armée à Versailles. Il est alors promu, le 11 octobre 1873, général de division, et commande en 1875 la 2e division de cavalerie.
Il décède dans son château de Mauvières, à Saint-Forget (Yvelines), le 4 septembre 1877.
Titulaire de nombreuses décorations étrangères : commandeur de l'Ordre des Saints Maurice et Lazare (1857), chevalier de l'Ordre de Sainte Anne de Russie (1868), de l'Ordre du Medjidié de Turquie (1857), de la médaille de Crimée (1853), décoré de la médaille instituée par la Reine Victoria (1856), de l'Ordre du Lion et du Soleil de Perse (1873), il avait été élevé au grade de chevalier de la légion d'Honneur en 1859, puis d'officier (1864) et enfin de commandeur le 11 janvier 1876.

Le général Gramont Lesparre se rendait régulièrement, en voisin et ami, dans la commune du Mesnil-Saint-Denis. Comme ce jour du 23 septembre 1872, où il assiste, en qualité de témoin, au mariage de son ami Michel Charles Boulay, valet de chambre, avec Louise Henriette Ricocet.
       
       

Louise Faure-Favier

1870 - 1961

Ecrivain - Journaliste - Aviatrice

 

     

Louise Faure-Favier naquit à Firminy en décembre 1870, d'un père médecin dénommé Paul Faure-Favier.
Elle se marie avec Jean Ernest-Charles, avec lequel elle fonde la revue Le Censeur politique et littéraire où elle donna ses premiers articles. Cette revue de critiques et d'idées parut de 1906 à 1908.
Elle y rencontre un grand nombre d'écrivains de ce début de siècle, et devient intime de Guillaume Apollinaire et de Marie Laurencin, mais encore d'André Billy, d'Erik Satie, de Francis Poulenc, de Picasso, de Cocteau.
Auteur du roman Blanche et Noir publié en 1928, elle est l'auteur de très nombreux articles de journaux consacrés à l'art ou à la vie quotidienne, à la condition féminine..., de feuilletons et de plusieurs romans. Elle se passionne pour l'aviation, qui lui inspire des textes, des guides, des romans.
Pionnière de l'aviation, elle devient l'amie des aviateurs célèbres comme Jean Mermoz et Farman. Recordwoman d'altitude (elle effectue avec Lucien Boussotrot le vol Paris-Dakar et bat le record de vitesse en 1919. En 1930, elle accomplit Paris-Bagdad aller-retour, battant également le record de vitesse), elle donne le premier reportage aérien de TSF et participe à de nombreuses conférences.
Dans les années 30, elle devient conservatrice du Domaine de l'abbaye de Port-Royal des Champs, y écrivit de nombreux articles sur Port-Royal publiés par le Mercure de France. Elle fait de nombreuses recherches sur Jean Racine et s'occupera notamment en 1939 des célébrations du tricentenaire de la naissance du dramaturge.
Parmi les ouvrages qu'elle a publiée chez Grasset citons : Souvenirs sur Apollinaire, un article Guillaume Apollinaire et la musique, et enfin trois volumes de poèmes Notre île Saint Louis, Visages de la Seine, De mes fenêtres sur la Seine.
Officier de la légion d'honneur, elle habita de longues années à Vaumurier, commune de Saint-Lambert des Bois, où elle décède le 5 mars 1961 et où elle sera inhumée.

C'est dans son article Une cité-jardin des écrivains en 1850 publié dans le journal Le Temps du 19 juin 1927, que nous apprenons que Louise Faure-Favier vint dans notre commune pour y rendre visite en 1926 à Paul Dubarry, notaire et maire du Mesnil-Saint-Denis.
En effet, pour rédiger son article, elle se mit en relation avec ce dernier, avec l'aide du médecin de Dampierre le docteur Jalabert, car le grand-père de Me Dubarry avait précisément été le médecin de la cité des écrivains, et en homme d'ordre notait au jour le jour ses moindres actes. Grâce aux précieuses notes du docteur Dubarry, de la faculté de Paris, Louise Faure-Favier nous fait découvrir la liste des personnalités qui vinrent séjourner dans cette cité des écrivains ou plus simplement un hameau composé de très modestes et vieilles maisons couvertes de chaumes, situé près de l'abbaye des Vaux de Cernay.
Ainsi, nous apprenons qu'en 1865, Alphonse Daudet, qui séjourna à Dampierre à l'auberge Saint-Pierre, se rendait chaque jour au hameau de l'abbaye. Le docteur Dubarry ajoute dans ses mémoires que c'est d'ailleurs sur la terrasse de cette auberge qu'il écrivit la fin de Sapho.
On vit également au hameau, Rosa Bonheur et ses deux frères, Germain, fort bon musicien et Auguste, peintre éclipsé par sa soeur ;  Gustave Flaubert ; Alexandre Dumas père, qui parti pour deux jours y demeura tout un mois, sans oublier de citer George Sand qui s'y arrêta en passant par Rambouillet pour se rendre en Berry, ou encore Ingres, qui pendant son séjour à Dampierre alors qu'il travaillait à son tableau l'Age d'or, fuyait le château par une porte dérobée, et courait se détendre jusqu'au hameau.

     
     


Comte Arnold de Contades-Gizeux

1863 - 1918

Aéronaute - Grand sportif
Pionnier de l'aéronautique

 

     

Le comte Arnold de Contades-Gizeux, est un des pionniers de l’aérostation en  France.
Les services qu’il rendu avant la première guerre mondiale à l’aérostation militaire lui valurent en 1913 la Croix de la Légion d’honneur. Engagé comme simple soldat dans la 5e armée au début de la guerre, à l’âge de cinquante-deux ans, il avait obtenu la Croix de guerre.
Il naquit à Paris le 26 mai 1863, fils unique d’André Charles comte de Contades-Gizeux [1826-1886], officier de cavalerie et de Valentine de Mongis (tante de l’écrivain Eusèbe de Brémond d’Ars) [1833-1911], propriétaires du château de La Verrière. C’est en 1905 qu’il obtient son brevet simple d’aéronaute militaire, et à partir de 1906, figure sur la liste des aéronautes de la Place forte de Verdun.
Il était membre de la société d’aéronautes « L’Aérostatic-Club » dont les principaux membres étaient Georges de Castillon de Saint Victor, Henry de La Vaulx [1870-1930], Jacques Faure [1872-1910]…tous élèves de Maurice Mallet [1861-1926], promoteur de la renaissance sportive de l’aéronautique. Lorsque l’Aérostatic-Club fusionna en 1898 avec l’Aéro-Club de France elle rassemblait tout ce que la France comptait de pilotes de « sphériques » et « d’ascensionnistes ».
Comme pilote de l’Aéro-Club de France, Arnold de Contades-Gizeux a conduit 200 ascensions libres, pilotant deux fois le Ministre de la Guerre et de nombreuses fois emmenant des officiers pour leur instruction.
En effet, c’est le 16 mai 1907, que le Général Picquart, ministre de la Guerre, effectue une première ascension en ballon libre sur l’Excelsior (1600 m3), ballon de l’Aéro-Club de France.
Le pilote est le comte Arnold de Contades-Gizeux. Les autres membres de l’équipage seront René Grosdidier (propriétaire de l’aérostat, député de la Meuse), et le commandant Targe, ordonnance du Général Picquart.
Très amateur de sports, Arnold de Contades-Gizeux ne comptait dans les milieux sportifs et dans le monde des courses, dont il était un assidu, que des sympathies. Ses études à peines achevées, il donne libre cours à son goût pour le cheval et ne tarde pas à se classer parmi les meilleurs cavaliers de France. Lauréat de plusieurs Concours hippiques, gagnant de la Coupe en 1888, il dispute ensuite plus de 250 courses d'obstacles, et gagne notamment le prix de la Société de sport de France à Auteuil, le dernier steeple de la dernière réunion de la Croix de Berny, et se distingue encore dans les grandes réunions de province, telles que Deauville et Dieppe, où il s'adjuge le grand steeple en 1890.
Patineur émérite, veneur réputé, excellent chauffeur, le comte de Contades-Gizeux fut un des premiers à comprendre l'avenir magnifique réservé à la bicyclette, "la petite reine", à une époque où elle était encore fort discutée. Son incursion dans le sport cycliste fut féconde en résultats brillants. C'est ainsi qu'il gagne au vélodrome d'Hiver (Arts libéraux), un match retentissant contre Max Lebaudy et établit à Buffalo le record des 100 kilomètres en 2h.40 battant d'une minute l'ancien record du célèbre coureur Dubois.
C'est en 1897 que le comte Arnold de Contades-Gizeux exécute à l'aérodrome de la rue Spontini sa première ascension et le ballon devient dès lors son sport de prédilection.  Il y réussit d'ailleurs à merveille et, lorsqu'en 1901, il est nommé pilote de l'Aéro-Club, il avait déjà donné maintes preuves  de son savoir technique et des ses rares aptitudes.
Fondateur de l’Automobile club et de l’Aéro-Club de France, il était membre du Comité de Direction de l’Aéro-Club de France ; vice-président de la Commission des Ballons sphériques de l’A.C.F ; membre de la Commission sportive de l’A.C.F. Il reçu la médaille de l’Aéro-Club de France pour les meilleurs résultats sportifs obtenus en 1904. 
Lors de la Fête d'Automne organisée par l'Aéro-Club de France, au parc d'aérostation des Coteaux de Saint-Cloud, le 16 octobre 1904, le comte Arnold de Contades-Gizeux reçut le "Prix Jacques Balsan" comme pilote du ballon "Moriciana" (700 m3), en compagnie de Jacques Faure.
On notera, que le comte Arnold de Contades-Gizeux aida le 26 octobre 1907 à l’atterrissage du dirigeable « Le Patrie » lorsque ce dernier perdu son hélice. Ce jour là, le Commandant Bouttieaux accompagnait à bord les représentants de l'Aéro-club, M. Léon Barthou et M. Arnold de Contades-Gizeux. Le ballon piloté par le Capitaine Bois et le Lieutenant Lenoir, va évoluer à Paris sur les Champs-Élysées et les Invalides. Mais au retour, au-dessus d'Issy, après avoir pas mal ferraillé, le support de l'hélice gauche est arraché, l'hélice tombe et le radiateur est crevé.  En ascension libre, le ballon monte à 600 mètres dans les nuages ; la descente est provoquée après Bourg-la-Reine, le guiderope touche à Fresnes lès Rungis et atterrit très régulièrement près de l'entrée de la prison. 42 minutes en marche dirigée et 40 minutes en dérive. Pendant l'escale, qui durera 4 h 30, le radiateur est sommairement réparé ; au coucher du soleil, le ballon n'ayant plus que ses pilotes et le mécanicien à bord repart avec une seule hélice et une vitesse réduite pour gagner son port d'attache ; 50 minutes après, il atterrit très facilement à Chalais-Meudon dans la nuit noire.

Le comte Arnold de Contades-Gizeux décèdera à l’âge de 55 ans, à son domicile, 15 rue Lesueur à Paris, le 29 octobre 1918. Il repose dans le caveau familial au cimetière du Mesnil-Saint-Denis, auprès de ses parents.

       
       


Jacques des Gachons

1868 - 1945

Littérateur
Auteur de romans populaires

 

       
Jacques Stéphane Marcel Peyrot des Gachons est né à Torcé-en-Vallée (Sarthe) le 31 janvier 1868, fils de Jacques Adolphe Peyrot Desgachons, percepteur des contributions directes, et de Nelly Limousin. Après des études au vieux lycée de Châteauroux, il arrive à Paris où il entreprend des études de médecine, tout en suivant les cours de l'Ecole des langues orientales. Mais la littérature retient très vite toute son attention. Il se fait journaliste et, aux côtés d'Henri Mazel, devient secrétaire de rédaction à la revue littéraire l'Ermitage où il publie la Chronique des Théâtres. Puis, il fonde sa propre revue, l'Album des Légendes (1894), dont il assure la direction avec son frère Andhré, artiste peintre, qui illustrera de nombreuses oeuvres et textes littéraires. L'année suivante, la revue adopte un nouveau titre et devient Le Livre des Légendes.
Passionné de théâtre, il fonde peu après avec son frère le Théâtre minuscule. C'est dans les locaux du 31 rue Bonaparte à Paris, que les frères des Gachons y conçoivent une nouvelle forme de théâtre de projection. Il y fit jouer plusieurs pièces, Le Prince Naïf, la Dînette, Il suffit, le Retour précipité, le Pape et l'Empereur, Pour mieux rompre... et eut son heure de célébrité.
Après avoir débuté comme chroniqueur et journaliste au Télégraphe, au Voltaire, au Droit, puis comme collaborateur à la Plume, au Figaro, à l'Echo de Paris, à la Croix, au Gaulois, au Soleil, à l'Univers, à l'Eclair, au Correspondant, à Femina, à la Revue bleue, à la Revue française, à la Revue de Paris, à la Revue des Deux Mondes, au Matin..., il devient rédacteur en chef au journal Je sais tout.
Il publiera aussi des contes dans Le Petit Parisien et fonda avec ses deux autres frères, Louis-Didier des Gachons et Pierre, connu sous le pseudonyme de Pierre de Querlon, une revue symboliste, L'Hémicycle. Cette revue mensuelle d'art paru pour la première fois à Lille le 15 janvier 1900.
Membre du Comité de la Société des Gens de Lettres, de l'Association professionnelle des Journalistes républicains, de l'Association des Critiques dramatiques, de la Société de Berry, de la Société des Amis de Versailles, Vice-président de la Société des Sciences morales, il se vit décerner par l'Académie française en 1922 le prix triennal Calman-Levy pour l'ensemble de ses oeuvres : N'y toucher pas, roman (1895) ; Le Petit voyage en Grèce (1896) ; Mon amie, souvenirs d'un jeune homme (1901) ; Notre bonheur, roman (1902) ; La maison des dames Renoir (1904), couronné par l'Académie française ; Rose ou la fiancée de province (1905) ; Le Mauvais pas (1906) ; Le Roman de la vingtième année (1907) ; Le Ballon fantôme (1908) ; Frivole (1909) ; Le Chemin de Sable (1910), couronné par l'Académie française ; La Mare aux gosses, histoires d'hier et d'après demain (1911) ; La Vallée Bleue (1912) et Vivre la Vie (1913) suite de la Vallée Bleue ; Dans l'ombre de mes jours (1914) ; Comme une terre sans eau (1915) ; Ma tante Anna (1922).
Il fut également deux fois lauréat de la Société des Gens de Lettres, et de la Critique littéraire.
Jacques des Gachons dirigeait la collection Les Quarante publiée par la librairie Félix Alcan. Et c'est d'ailleurs dans l'un de ses volumes, que nous avons découvert son passage au Mesnil-Saint-Denis.
En effet, le volume n° XXXV, publié en 1928, sous le titre Le Maréchal Joffre, biographie de ce grand homme de guerre et académicien, écrite par René Benjamin, contient un chapitre nommé La Carrière du Maréchal Joffre et un suivi de pages inédites et de l'histoire du XXXVème fauteuil, signés par Jacques des Gachons.
Occupé au XVIIème siècle par Henri-Louis Habert de Montmor, seigneur du Mesnil-Saint-Denis, c'est le 14 février 1918 que le XXXVème fauteuil de l'Académie française revient au Maréchal Joffre, le héros de Verdun. C'est donc pour esquisser le portrait du premier titulaire de ce fauteuil, que Jacques des Gachons décide, en voisin (il résidait alors à Versailles), de venir s'entretenir avec M. et Mme Husson-Carcenac, propriétaires à cette date du château construit par la famille Habert de Montmor.
Voici ce qu'il nous raconte :
-"Le château du Mesnil, bâti sur le plateau qui domine la vallée de l'Yvette, affluent de la vallée de Chevreuse, a grande allure. J'y fus reçu fort aimablement par M. et Mme Husson-Carcenac qui le possédaient depuis deux ou trois générations. M. Husson-Carcenac voulut bien me montrer les portraits dont il avait hérité ou qu'il s'était procurés - peintures et gravures - se rapportant à la nombreuse famille des Montmor dont trois membres furent de l'Académie, oeuvres signées par Philippe de Champagne, Claude Mellan, Pitau, etc...".
-"Le château fut toujours accueillant. Il était rempli de richesses artistiques. Les boiseries, en camaïeu, représentaient des têtes d'enfants, merveilleusement vivantes, et des motifs d'armoiries dessinés par Claude la Jaille, peintre de Louis XIII et capitaine du château de Dampierre, et par Claude Pacallon, autre artiste de talent...".
Il évoque alors le souvenir au château de Henry Le Bret et de Savinien de Cyrano de Bergerac, prenant souvent part aux brillantes conversations dans les salons du château du Mesnil, et y retrouvant l'érudit Marin Estart, aumônier du château, l'avocat Louis Bourneau, le docte Claude Joly, curé de Saint-Nicolas-des-Champs de Paris et plus tard évêque d'Agen, le philosophe Gassendi venu au Mesnil pour y observer une comète, et la Marquise de Sévigné qui avait coutume de s'y arrêter.

Il termine par ces mots : -"Le château du Mesnil-Saint-Denis mérite donc d'avoir son nom conservé dans les annales littéraires de notre Ile de France".

Après avoir laissé plusieurs autres ouvrages comme Une journée de George Sand (1926) ; Le Champ et le jardin (1932) ; Le Berry (1936) ; Campagnat le mystérieux (1938) ; Au jardin de mon père (1943), il décède à Versailles le 1er mars 1945.
       
       
     

Léon Vannier

1880 - 1963

Professeur en Homéopathie - Président du Centre Homéopathique de France

       
Léon Vannier, fut l'un des promoteurs les plus efficients de l'homéopathie en France et dans le monde entier. En 1912, il crée la revue "L'Homéopathie Française". Il entre avec ses connaissances homéopathiques, dans tous les domaines de la médecine, chirurgie, ophtalmologie, gynécologie, obstétrique, oto-rhino-laryngologie, pédiatrie, psychiatrie, aucun domaine dans lequel il pénètre et où il montre quels sont les étiologies et les traitements adéquats. En 1924, il établit la doctrine de l'homéopathie, décrit les constitutions et les tempéraments, établit les éléments certains et prouvés de l'iriscopie. Auteur de nombreuses publications, il prend le brevet de son Iriscopie et de son Irigraphie. Il crée un dispensaire Homéopathique à Paris, rue de l'Abbé Broute, puis en 1912, un autre Boulevard Montparnasse. Durant la période de 1914-1919 il fut le médecin-chef de l'Hôpital Auxiliaire 182, installé au Monastère du Mousseau, et dispensaient, aidé par un médecin-adjoint et six infirmières, les soins aux blessés au nombre de 55, en juin 1917. En 1927, il devient Président fondateur de la "Société d'Homéothérapie de France. En 1931, il crée à Paris le Dispensaire Homéopathique, boulevard Auguste Blanqui qui existe toujours aujourd'hui. .
     


Guy de Bremond d'Ars

1856 - 1929

Ecrivain

 

     

Le comte Guy de Bremond d’Ars, est l’aîné des quatre enfants du vicomte Eusèbe-François de Bremond d’Ars [1820-1878] et d’Isabelle de Mongis (petite nièce du naturaliste Buffon) [1833-1899].
Il est né le 29 septembre 1856 au château de La Thuilerie, commune de Saulges (Yonne). C’est au collège Stanislas, à Paris, qu’il termine ses études, obtenant  son baccalauréat en 1874 puis sa licence en droit en 1879. Il s’est acquis, fort jeune, une grande estime pour les lettres par des travaux d’histoire et de philosophie. Il collabore à de nombreuses revues telles que La Revue Historique, Le Correspondant, Polybiblion, la Revue des Deux Mondes, la Revue des Questions Historiques, le Bulletin de la Société des Archives de la Saintonge et de l’Aunis, la Revue historique, nobiliaire et biographique, où il signe de nombreux articles comme  « Un gaulois de la Renaissance : Etienne Pasquier » ; « Les conférences de Saint-Brice entre Henri de Navarre et Catherine de Médicis » ; « les Mécontents de la promotion de l’Ordre du Saint-Esprit en 1661» ; « Eléonore Desmier d’Olbreuse » ; « Une question de critique historique : Pièces fausses des Mémoires de Nevers »...
Il se marie à Paris le 21 mai 1887 avec Marie Madeleine Roullet de la Bouillerie. De leur union naquirent deux enfants Eusèbe de Bremond d’Ars [1888-1958] écrivain, et Philippe de Bremond d’Ars [1889- ?].
C’est en 1884 qui publie chez Plon «Jean de Vivonne, sa vie et ses ambassades». Sur le rapport du duc d’Aumale, l’Académie Française couronna cet ouvrage avec le 1er Prix Montyon en 1885.
L’auteur fait alors un début remarqué dans le monde des lettres. En 1890, il enchaîne par la publication chez Perrin Didier de « La vertu morale et sociale du christianisme », ouvrage que la critique contemporaine a signalé pour être la révélation d’un talent de premier ordre.
Puis en 1892,  il publie « Les Temps prochains, la guerre, les femmes, les lettres », dans lequel l’auteur nous parle de l’avenir de la guerre, de l’avenir de la femme, de l’avenir des lettres.
On notera que Guy de Bremond d’Ars sera conseiller municipal de la commune voisine de La Verrière de février 1886 à décembre 1889.

Il sera inhumé le 3 mars 1929 auprès des siens dans le caveau familial au cimetière du Mesnil-Saint-Denis.

Les armes de la famille de Bremond d’Ars sont : « d’Azur à l’aigle éployée d’or au vol abaissé, languée de gueules ».

     
     


Paul-Ernest Picard

1868 - 1948

Secrétaire Général de
la Banque de France

       
Fils du ministre des Finances, 'Ernest-Picard, Paul-Ernest licencié en droit commença sa carrière en étant nommé sous-chef de cabinet au Ministère du Commerce en 1896. Le 31 janvier 1898 il devient chef de cabinet du Gouverneur de la Banque de France puis fut nommé le 8 août 1905, Secrétaire Général et à ce titre signataire des billets de la Banque de France. En 1921 il est nommé censeur à la banque d'Etat du Maroc, puis en 1926 et jusqu'en 1934 il gouverna la Banque d'Algérie. Il mourut le 15 avril 1948 après avoir été pendant cinquante ans conseiller municipal et maire-adjoint du Mesnil-Saint-Denis.
     
     


Le roi Zog 1er d'Albanie

1896 - 1965

&

la reine Géraldine

1915 - 2002

       
C'est en février 1940 que le couple de souverains de la maison royale d'Albanie alors en exil vint demander asile à Herman Gade, ministre plénipotentiaire de Norvège, alors propriétaire du château. La reine Géraldine fera un don de 3.000 francs au Bureau de Bienfaisance de la commune pour les indigents. Le couple restera en séjour dans la commune environ un mois.
     
     

Harlan Tarbell

1890 - 1960

Prestidigitateur

       
C'est peu après la première guerre mondiale que ce célèbre prestidigitateur, né à Dellavan, dans l'Illinois, fut l'hôte de la famille Husson-Carcenac alors propriétaire du château. Sa venue au Mesnil-Saint-Denis un soir de réveillon de Noël, fit sensation. Ce magicien réalisa ce qui fut appelé "Le miracle du sucre au Mesnil-Saint-Denis" et l'histoire fut même racontée un soir de dîner chez le grand Harry Houdini à New-York. Voici ce que les habitants du village disaient de lui : -"Il y a quelques années, un Cagliostro vint au château des Husson. C'était un étranger, personne ne l'avait vu avant, ni ne savait exactement d'où il venait et où il allait. Mais il fit des miracles. Un jour, Madame Husson avait des invités à dîner ; elle dit qu'elle regrettait de ne pouvoir servir du sucre avec le café. Alors cet homme étrange, Cagliostro, se leva et trouva dans l'air, assez de sucre pour tous les invités. Ensuite il alla au Monastère et pris de pitié pour les Soeurs, les orphelines et les blessés, il leva les mains et produisit encore du sucre. Ensuite une centaine de livres de sucre arriva chez les Soeurs qui purent conserver tous les fruits. Le sucre était apparut dans l'air, Monsieur, matérialisé dans l'air. Oui, Monsieur, matérialisé dans l'air. Oui, Monsieur nous avons vu un miracle".
     
     

Marcel Rivière

1901 - 1960

Fondateur de la M.G.E.N

       
C'est le 15 décembre 1946, que l'instituteur Marcel Rivière, se voit confier la Présidence de la Mutuelle Générale de l'Education nationale dont il est le fondateur. Il repose dans le cimetière communal.
     
     

Daphné du Maurier

1907 - 1989

Romancière anglaise

       
L'auteur du célèbre "Rebecca" et de "L'Auberge de la Jamaïque" habita durant quelques années au Mesnil-Saint-Denis, dans une jolie maison "Célina House" située au 48, rue Raymond Berrurier. Née en Angleterre, Daphné du Maurier est l'une des romancières les plus lues dans le monde.
 
 

Paul Grimault

1905 - 1994

Cinéaste

       
C'est le 29 mars 1994 que décède à la clinique du Mesnil-Saint-Denis, le père du dessin animé français Paul Grimault. Avec son ami Jacques Prévert, il réalise en 1936 son premier court-métrage "Monsieur Pipe fait de la peinture". Leur amitié se poursuivra et à partir de 1947, Jacques Prévert écrit tous les scénarios des films de Paul Grimault. En 1950, les deux hommes mettent en chantier un long métrage "La Bergère et le Ramoneur" tiré du conte de Hans Christian Andersen. Mais c'est seulement en 1977 que Paul Grimault pourra entreprendre de terminer son grand chef-d'oeuvre qui aura pour titre "Le Roi et l'Oiseau". Sorti en 1980, le film obtint le Prix Louis-Delluc.
     
     


Georges Langelaan

1908 - 1972

Ecrivain - journaliste - Agent Secret

 

     
Ecrivain et journaliste, Georges Langelaan fut tout d'abord agent secret au service de la Couronne Britannique durant la Seconde Guerre mondiale sous le nom de code Pompadour. Il subit une importante chirurgie faciale pour ne pas être reconnu. Langelaan, le jeune officier était devenu Langdon, français pétainiste avec sa petite moustache et sa mèche sur le côté. Après la guerre, il s'intéresse au paranormal  et aux esprits et publie plusieurs histoires sur les fantômes. La double adaptation cinématographique de sa nouvelle "La Mouche" fut un très grand succès mondial. Dans les années soixante, il participe activement à la revue La Planète et Plexus de Louis Pauwels. Il est l'un des spécialistes du Réalisme Fantastique en compagnie de personnalités diverses comme Remy Chauvin, Jacques Sternberg, François de Closets, Paul Emile Victor, Jean Yanne, Roland Topor, René Pétillon, Pierre Yves Trémois... Il collabore au journal Pilote de 1960 à 1963, transmettant ses souvenirs d'agent secret. De juillet 1970 à février 1971, il devient le collaborateur de la revue mensuelle Espionnage de Jacques Bergier.

Georges Langelaan passera la majeure partie de sa vie en France et tout particulièrement dans notre commune du Mesnil-Saint-Denis, où en excellent joueur d'échecs, il enseigna cet art bénévolement au C.L.C de 1969 jusqu'à son décès en 1972.

Parmi ces nombreux ouvrages citons :   "Un nommé Langdon - mémoires d'un agent secret"  ; "Attentat Carabine" ; "La mort au ralenti" ; "Treize fantômes" ; "Torpillez la torpille"  ; "Le Zombi express" ; "Les nouveaux parasites" ; "Le vol de l'anti G" ; "L'indice à l'envers" ; "Nouvelles de l'anti-monde" ; "Club Méditerranée"...

La nouvelle La Mouche a été dernièrement adaptée à l'opéra, sur une commande du Los Angeles Orchestra, à David Cronenberg, réalisateur du film "The Fly" 1986.
     
     


Dominique Berretty

1925 - 1980

Photographe et reporter de presse

 

  
                                                                       Audrey Hepburn et Maurice Chevalier - 1957 - D. Berretty

     
Dominique Roderick Berretty est né le 7 septembre 1925 à Djakarta (Indonésie), où son père Dominique Willem Berretty [1890-1934] était un magnat de la presse des Indes Néerlandaises, fondateur en 1917 de l'agence Aneta.

Prisonnier en Allemagne durant la Seconde guerre mondiale, Dominique Berretty commence sa carrière de photographe indépendant en 1953, année où il décide de s'installer dans la capitale.
Il vit alors de la publication dans la presse de clichés de reportage ou d'illustration. Il rejoint l'agence Rapho et travaille pour le magazine américain Life, auquel il restera attaché de 1958 à 1968. Durant cette période, il va couvrir des évènements importants de l'actualité comme l'enterrement de Churchill, la guerre d'Algérie, la guerre du Vietnam, les barricades de mai 1968, les obsèques du Général de Gaulle...

Sur sa pellicule, il fixera les portraits des chefs d'Etats et des grands hommes : de Gaulle, Pompidou, Giscard d'Estaing, la famille Kennedy, Jimmy Carter, Franco, Juan Carlos, Pierre Mendès-France, André Malraux, Guy Mollet... sans oublier les célébrités du monde littéraire et artistique telles que : Jean-Paul Sartre, Marcel Jouhandeau, Joseph Kessel, Jean Cocteau, Henry de Montherlant, Sacha Guitry, Salvador Dali, Maurice Chevalier, Joséphine Baker, Edith Piaf, Georges Brassens, Juliette Gréco, Brigitte Bardot, Alain Delon, Fernandel, Pierre Brasseur, Yves Montand, Simone Signoret, Bourvil, Audrey Hepburn, Mel Ferrer, Yul Brunner, Jane Russel, Mike Jagger, Thierry Le Luron, Yves Saint-Laurent...

Il collabore ensuite avec l'agence de presse photographique Black Star de New-York qui l'engage comme correspondant.

Dans les années soixante-dix, il viendra s'installer au Mesnil-Saint-Denis, où il décèdera à son domicile, 3 place Mère Angélique, le 4 septembre 1980. Il repose dans le cimetière communal.

Dominique Berretty fut l'un des grands photojournalistes de son temps.
     
     


Jean Sidobre 


1988 - 1924

Dessinateur et scénariste de bandes dessinées

 

     

Le dessinateur et scénariste de bandes dessinées Jean Sidobre, connu également sous le nom Georges Lévis, natif de Toulouse, a vécu de nombreuses années dans notre commune dans Les Résidences du Château – avenue Blaise Pascal et ce jusqu’à son décès survenu au Chesnay le 31 mars 1988.

Il est célèbre pour avoir réalisé les illustrations de séries pour enfants et préadolescents dans les collections de la Bibliothèque verte et de la Bibliothèque rose éditée par Hachette, comme les aventures du Club des Cinq d’Enid Blyton,  d’Alice de Caroline Quine,  Le Petit Lion de Georges Chaulet.

Dans les années 1970-80, il dessine les aventures de mademoiselle « Caroline » de Lélio (Caroline et la soucoupe volante, Caroline et la pépite d’or, Caroline et le train surprise…) ; de  Stéphane  (Stéphane à la campagne, Stéphane et le petit chien Rudi…) ; illustre et écrit les aventures de « Valérie » (Valérie joue à la maman, Valérie à la plage, Valérie va à la montagne…) et  celles de « Babette » publiées dans la Collection Rouge et bleu (Babette à la mer, Babette maman, Babette fait du camping…).

Il débute sa carrière d’illustrateur sous le pseudonyme de Sainclair en collaborant pour les journaux comme Ce Soir, Nous Deux ou encore Marius.  Dans les années 50, il signe dans le magazine Eva sous le nom de Sylvia, puis en 1978, il change encore son nom pour devenir Georges Lévis et se spécialise dans la bande dessinée érotique pour adultes et signe des créations comme Liz et Beth, Les Perles de l’Amour, L’Ecole des biches, Les petites filles modèles

     

Elmar Tophoven


1923 - 1989

Traducteur allemand

       
Elmar Tophoven, né le 6 mars 1923, fut le premier lecteur d'allemand nommé à la Sorbonne après la guerre, il avait pris la succession de Paul Celan, auquel il était très lié, à l'Ecole normale supérieure en 1970. Depuis 1952, il traduisait les auteurs français contemporains : Beckett, Dubillard, Sarraute, Simon, Vauthier, Claude Mauriac... en tout plus de cinquante titres. Lauréat de nombreux prix, il avait fondé le Collège européen des traducteurs de Straelen (Allemagne), qui devait servir de modèle. Il décéda le 23 avril 1989 à Straelen (R.F.A), après avoir habité avec sa femme et ses deux fils, au Mesnil-Saint-Denis de décembre 1966 à 1980.
       


Régine Pernoud

1909 - 1998

Historienne - Médiéviste
archiviste-paléographe

 

 

       
Régine Pernoud, née le 17 juin 1909, médiéviste éminente, archiviste et paléographe, est l'auteur d'une oeuvre abondante sur le Moyen Age, s'intéressant notamment à la place de la femme dans la société aux temps d'Héloïse, d'Aliénor d'Aquitaine ou de Jeanne d'Arc dont elle fut par ailleurs la grande spécialiste.
Membre fondateur de l'Académie du Morvan, elle recevra le Grand Prix de la Ville de Paris en 1978 et l'Académie Française l'a récompensera pour l'ensemble de son oeuvre en 1997.
Docteur ès lettres, diplômée de l'Ecole des chartes et de l'Ecole du Louvre, elle occupera le poste de conservateur au musée de Reims, au musée de l'Histoire de France, aux Archives Nationales et au Centre Jeanne d'Arc à Orléans qu'elle fondera à la demande d'André Malraux en 1974. Régine Pernoud assurera la direction du Centre et de la Maison Jeanne d'Arc jusqu'en septembre 1985.
Outre Lumière du Moyen Age (1945), son premier ouvrage pour lequel elle se voit décernée en 1946 le Prix Fémina-Vacaresco de critique et d'histoire, elle est l'auteur de Vie et mort de Jeanne d'Arc, les témoignages du procès de réhabilitation 1450-1456 (1953), Les Gaulois (1957), Les Croisés (1959), Les Croisades (1960), Histoire de la bourgeoisie en France (1960/62), Aliénor d'Aquitaine (1966), Héloïse et Abélard (1970), La Reine Blanche (1972), Pour en finir avec le Moyen Age (1977), La Femme au temps des cathédrales (1980), Jeanne d'Arc (avec Madeleine Pernoud) (1981), Les Saints au Moyen Age : la sainteté d'hier est-elle pour aujourd'hui (1984), Isambour : la reine captive (1987), Jeanne d'Arc et la guerre de cent ans (1990), La Femme au temps des croisades (1990), Hildegarde de Bingen : conscience inspirée du XIIe siècle (1994), Jardins de monastères (1996), Martin du Tours (1996), Saint Jérôme : père de la Bible (avec Madeleine Pernoud) (1996), Jeanne d'Arc, Napoléon : le paradoxe du biographe (1997), Visages de femmes au Moyen Age (1998)...
Parallèlement à sa carrière d'historienne, Régine Pernoud connaissait nombre de peintres parmi les plus grands. Georges Mathieu dans "Désormais seul en face de Dieu" nous dit à son propos : -"Quelle médiéviste a défendu avec un tel acharnement les plus hautes manifestations de l'Art de tous les temps et en particulier l'art moderne grâce à ses amitiés intimes avec Matisse qui l'interrogeait sur ses propres oeuvres, avec Picasso, Gischia, Hartung, Rouault, Manessier, Deyrolle, Bonnard, Couturier...?".

Officier de la Légion d'honneur en 1979, commandeur du Mérite en 1991, commandeur des Arts et lettres en 1982, grand prix Gobert de l'Académie Française en 1997, elle décède le 22 décembre 1998 à Paris.
Cette historienne féconde et convaincue, douée d'une forte personnalité et de beaucoup de savoir-faire,  repose désormais pour l'éternité au cimetière du Mesnil-Saint-Denis, auprès de sa soeur aînée Madeleine décédée en décembre 1990.
       
       

Maurice Blanchot

1907 - 2003

Romancier - Critique littéraire - Philosophe

       
L'écrivain et essayiste français Maurice Blanchot, auteur notamment de "L'espace littéraire" (1955), est décédé le 20 février 2003 à son domicile du Mesnil-Saint-Denis (place des Pensées) à l'âge de 95 ans. C'est après une suite d'accidents de santé au début des années 1970, que Maurice Blanchot sera obligé de quitter son domicile parisien, rue Madame, pour rejoindre son frère René (1901-1978) et sa belle-soeur Anna Wolf (1910-1997) retirés dans leur maison au Mesnil-Saint-Denis.

Né le 22 septembre 1907 à Quain (Saône-et-Loire), Maurice Blanchot, auteur d'une oeuvre critique et romanesque souvent jugée difficile, était "le dernier des écrivains d'une génération où Marguerite Duras et Dionys Mascolo côtoyaient Emmanuel Lévinas, Michel Leiris, Louis-René des Forêts ou Pierre Klossowski", pouvait-on lire dans le quotidien français Libération. Outre "Thomas l'obscur", le plus connu de ses livres, il est l'auteur d'"Aminadab" (1942), "Le Très-haut" (1948), "L'Arrêt de mort" (1948), "La Part du feu" (1949), "L'espace littéraire" (1955), "Le Livre à venir" (1959), "L'Entretien infini" (1969) puis "L'Attente, l'oubli", une oeuvre allant vers un dépouillement grandissant. En 1983, il publie "Après coup" et participe en 1986 à un ouvrage collectif sur Nelson Mandela.

Il repose au cimetière du Mesnil-Saint-Denis auprès de son frère René et de sa belle-soeur Anna Blanchot née Wolf.

       
       


René Blanchot

1901 - 1978

Architecte

 

  
                                                       Porte du Stade François Chassaing - Egletons (Corrèze)

       
René Blanchot est né à Devrouze, un petit village de Bourgogne à proximité de Chalon, le 9 novembre 1901.
Issu de l'Ecole régionale d'architecture de Strasbourg, élève de l'atelier Robert Danis, diplômé par le gouvernement (DPLG) en 1931, René Blanchot travaille d'abord dans différents cabinets d'architectes, puis crée son agence en 1936 à Paris, au 39 rue Pascal, dans le XIIIe arrondissement.
Le 22 février 1938, il se marie, à Paris, dans le XVe arrondissement, avec Anna Wolf.
De 1945 à 1946, il est nommé chef du service régional du Ministère de la Reconstruction et du Logement pour le département de la Seine-Maritime.
En 1958, il est architecte Conseiller technique au ministère de l'Education nationale pour la région Limousin, poste qu'il occupe jusqu'en 1966.
Ses principales réalisations seront essentiellement des groupes scolaires : en Seine-&-Oise (Athis-Mons : Ecole primaire Saint-Exupéry, Groupe scolaire Jean-Jaurès-Calmette, Groupe scolaire Edouard-Branly, Groupe scolaire Camille Flammarion-Charles Perrault ; Saint-Michel-sur-Orge : Groupe scolaire Descartes), en Corrèze (Ussel : Collège moderne, Tulle : Lycée professionnel René Cassin), mais aussi dans le Cher et en Haute-Vienne.
René Blanchot fut l'architecte conseil de la ville de Limoges, en charge de coordonner l'ensemble des constructions scolaires de cette commune. Dès 1952, la municipalité de Limoges lui confie la construction de l'école maternelle du Mas-Neuf et du groupe scolaire du Quai Saint-Martial. Il réalisera un grand nombre d'équipements du premier et du second degré et même d'enseignement supérieur : une trentaine de groupes scolaires, notamment ceux du Mas-Neuf, Raoul-Dautry, Descartes, Le Vigenal, La Bastide, Le Roussillon, ainsi que les établissements de la zone résidentielle de l'Aurence et de celle de Beaubreuil, six C.E.S (Donzelot, Léon-Blum, André-Maurois, Guy-de-Maupassant, Albert-Calmette, Pierre-de-Ronsard), le lycée technique Raoul-Dautry et les C.E.T des Casseaux, du Sablard et du Mas-Jambost, douze gymnases annexés à des établissements scolaires, les installations sportives du lycée Gay-Lussac, l'extension de ce lycée et la reconstruction totale sur place du lycée Léonard-Limosin, les laboratoires affectés au Centre d'Arsonval rue de Genève et l'amphithéâtre de la rue Albert-Thomas. Il établi également un projet d'aménagement du haut-Mas-Eloi, fut chargé de la construction de plusieurs crèches, de l'aménagement de la place de la République ainsi que de celui de la nouvelle salle du Conseil municipal et de la réfection du dallage du hall de l'Hôtel de Ville. Il a conçu et dirigé la réalisation de cités d'habitations, notamment à Sainte-Anne et dans la zone industrielle de l'Aurence.
En témoignage de reconnaissance pour services rendus à la commune, la Ville de Limoges lui décerna le 11 juin 1976, le titre de "Citoyen d'Honneur de la Ville de Limoges" et décida de donner son nom à une école maternelle qu'il a conçue, allée du Manet dans le quartier de La Bastide.
On retiendra également, que René Blanchot sera le maître d'oeuvres de la plupart des réalisations de la ville d'Egletons (Corrèze) comme la Porte monumentale du Stade François Chassaing (Label du Patrimoine du XXe siècle), l'EATP (Ecole d'application aux métiers des Travaux Publics), une cité-jardin.
Membre de la Société Française des Urbanistes, René Blanchot sera décoré de la croix de la Légion d'honneur en 1953.

A la fin des années soixante, René Blanchot et son épouse Anna, décident de venir résider au Mesnil-Saint-Denis, dans le tout nouveau quartier des Résidences du Château, place des Pensées, où, entre 1970 et 1973, viendra définitivement les rejoindre, son frère Maurice Blanchot, romancier, critique littéraire et philosophe.

René Blanchot décède le 9 janvier 1978. Il  repose auprès de son épouse, et de son frère Maurice, dans le cimetière du Mesnil-Saint-Denis.
       
       

Marcel Jullian

1922 - 2004

Ecrivain - Scénariste - Homme de Télévision

       
C'est en 1984 que l'écrivain Marcel Jullian décide de s'intaller au Mesnil. Il nous avait raconté comment il avait quitté son atelier de la rue Séguier à Paris et son appartement de l'Hôtel de Nesmond, face à Notre-Dame : "C'est tout simple, je cherchais un espace de liberté pour écrire et le hasard m'a fait m'arrêter à l'Auberge des Chasseurs, près de la Résidence des Quatre Vents. C'était au mois de mai 1984, il faisait beau l'arbre de Judée était en fleurs", cela à suffit à décider Marcel Jullian à s'installer dans notre commune. Il avait été, de 1975 à 1977, le premier président d'Antenne 2, il fut le scénariste des Rois maudits en 1972, des Hommes de bonne volonté en 1983, ou encore de la coproduction européenne Charlemagne, en 1994, et le créateur des émissions Les Dossiers de l'écran, Apostrophes et Le Grand échiquier.. Dans les années 1960-1970, il devient PDG de plusieurs maisons d'édition dont Plon ou Julliard. Proche de Gérard Oury, il écrit les scénarios de quatre de ses films : Le Corniaud, La Grande Vadrouille, Le Cerveau, La Folie des Grandeurs. Marcel Jullian, homme passionné de télévision, est décédé subitement le 28 juin 2004 à l’âge de 82 ans alors qu’il assistait à une remise d’un prix audiovisuel.
       
       


Victor de la Fuente

1927 - 2010

Dessinateur et scénariste de bandes dessinées

 

       

L’artiste espagnol Victor de la Fuente, est né en 1927 dans les Asturies. Très jeune, il entame une carrière dans la publicité et dans l’illustration. En 1940, il s’installe au Chili et débute dans le studio du dessinateur Lopez Rubio. Il collabore alors à des publications comme Flechas y Palayos, Maravillas ou encore Chicos. Il décide d’émigrer pour fonder une agence de publicité aux Etats-Unis, tout en continuant de créer pour la revue El Peneca mais aussi pour la Dell publishing de New York. Lorsqu’il revient en Europe, en 1959, il collaborera avec des agences anglaises comme Fleetway ou DC Thomson.
C’est durant cette période, en 1967, qu’il fera la rencontre du scénariste Victor Mora, avec lequel il illustrera 12 épisodes de la série Sunday, une bande dessinée de western qui raconte l’histoire d’un colonel nordiste pendant la guerre de sécession, publiés dans la revue Pistes Sauvages.
En 1968, il collabore au journal Pilote (n° 456) avec une série intitulée « Les Diamants sanglants » sur un scénario de Jean-Michel Charrier. Au début des années 70, il dessine Haxtur et Mathaï-Dor pour une bande d’heroic fantasy espagnole créée pour la revue Trinca. Albums publiés en France chez Dargaud et Hachette.
En 1976, il signe pour Hachette le scénario et les dessins d’un autre western, Amargo, dans la droite lignée de Sunday, puis dessine les planches pour L’histoire de France en bande dessinée publiées chez Larousse. En 1984, il illustrera l’album Découvrir la bible publié également chez Larousse. Dans le même registre, mais pour les éditions Fernand Nathan cette fois, il travaillera à la collection Les Œuvres célèbres en bandes dessinées, puis en 1977, illustrera pour le Service de l’Homme, l’album éducatif sur la vie de Charles de Gaulle.
Victor de la Fuente fera partie de la première équipe du mensuel de bande dessinée belge A suivre publié par les éditions Casterman, dont le premier numéro sera publié en 1978 et dans lequel il dessinera les planches pour les aventures de Haggarth, série d’heroic-fantasy en noir et blanc.
Avec Jean-Michel Charlier, célèbre scénariste belge, passionné par l’histoire de la révolution mexicaine, il réalisera Les Gringos, les aventures de deux baroudeurs. Les deux premiers épisodes paraîtront en 1979 et 1980 dans l’hebdomadaire Super As. Après le décès de Charlier, Guy Vidal reprendra la suite des aventures qui sortiront chez Fleurus.
En 1983, il retrouve Victor Mora pour illustrer Les anges d’acier qui sera publié chez Pilote. Suivront Cœur de fer chez Bayard, puis La Sibérienne chez Albin-Michel, collection L’Echo des Savanes, Francis Falko avec François Corteggiani, chez Novédi. Il terminera les années 80 par la réalisation de nombreuses illustrations religieuses comme Bernard de Clairvaux, Claire d’Assise, Un sourire dans la grotte : Bernadette Soubirous. Sans oublier sa collaboration pour Les Evadés du Temps : Objectif nulle part et Les Conquérants de l’impossible : les parias de l’an 2187, série phare de Philippe Ebly publiée à la Bibliothèque Verte.
Victor de la Fuente obtiendra plusieurs prix, le Warren en 1973 à New-York, les prix Yellow Kid et Grande Guingui en Italie.

C’est dans les années 60, qu’il viendra s’installer dans notre commune, dans le quartier Les Résidences du Château. Victor de La Fuente, décèdera le 2 juillet 2010 à l’hôpital du Chesnay, âgé de 83 ans.

Il repose dans le petit cimetière du Mesnil-Saint-Denis. Il fut l'un des plus grands artistes réalistes espagnols du XXe siècle.

       

 

Robert Masson

1925 - 2011

Journaliste et Ecrivain

 

   

       
Robert Masson est né à Bobigny (Seine-Saint-Denis) le 10 novembre 1925. Journaliste depuis 1952, il a notamment collaboré à Clair Foyer devenu Famille Magazine ; fut directeur du journal Ouest-France, puis rédacteur en chef du journal Panorama d'Aujourd'hui en 1973, et directeur du magazine France Catholique en 1980. A la tête de ce journal, il s'entoura d'une équipe prestigieuse, ayant à ses côtés des collaborateurs tels que : Pierre Emmanuel [1916-1984], poète ; Jean-Marie Domenach [1922-1997], résistant et écrivain ; René Pucheu [1924-2008], docteur en droit et intellectuel ; Olivier Clément [1921-2009], théologien orthodoxe, historien et poète ; le Père Bernard Bro [1925- ], théologien dominicain, prédicateur à la télévision, au "Jour du Seigneur" ; Aimé Michel [1919-1992], écrivain scientifique ; Claude Vigée [1921- ], poète, et tant d'autres...

Il est l'auteur d'une vingtaine de livres parmi lesquels : Henri Vergès, un chrétien dans la maison de l'islam (2004) ; Mémoires des jours : chroniques d'actualité 1980-1985 (1985) ; Mémoire d'un croyant : des chemins de Dieu (1992) ; Montjoie : chemin de croix et de joie (1986) ; Montjoie : la clairière aux enfants (2005) ; Montjoie : la tendresse et les larmes (1992) ; L'exil et la solitude (avec Irina Alberti) (2001); La Fidélité de Dieu (avec Fadiey Lovsky) (1998) ; Et Dieu fit le reste (2010) ; Elisabeth Lafourcade : sur les pas du frère de Foucaud (2009) ; La Foi des premiers jours (1978) ; Marcellin Champagnat, les improbables de Dieu (1999) ; Joseph Cassant, les inaperçus de Dieu (2001) ; C'était un larron ! du banditisme à la Trappe (2003) ; En ces matins du monde (2008) ; Jean Perriolat : d'un pas de disciple : de la JOC à Mauthausen (2006) ; Madeleine Delbrel, il suffirait de croire (2005) ; Jacques Loew, ce qui s'appelle la foi (2000) ou encore Tibhirine, les veilleurs de l'Atlas (préfacé par le Cardinal Lustiger) pour lequel il obtient le Prix 1997 des écrivains croyants d'expression française.

C'est lui qui, en 1984, accueillit lors de sa libération, Jorge Valls, célèbre poète, militant politique, combattant de la révolution cubaine, ancien compagnon de Fidel Castro qui le fit arrêté en mai 1964 et emprisonner à vingt ans de prison, sous prétexte d'activités contre-révolutionnaires. Libéré, c'est Robert Masson qui le prit sous son aile et entreprit de le faire recevoir au Vatican par Jean-Paul II en personne.

Robert Masson décède le 19 mars 2011, en son domicile Résidence des Quatre Vents, rue Ernest et Paul Picard, au Mesnil-Saint-Denis. Il repose dans le cimetière de la commune.
 
       
       

 

Yvonne Ostroga

1897 - 1981

Femme de Lettres - Auteur d'ouvrages pour enfants

 

       

Yvonne Zoé Mroczkowski-Ostroga (dite Yvonne Ostroga) est née le 6 mars 1897 à Menton (Alpes-Maritimes), fille de Félix Walery Mroczkowski-Ostroga (1867-1936) et de Jeanne Reclus (1863-1897). Mariée le 17 mai 1951 à Paris avec le vicomte Raymond Marie Joseph de Romanet de Beaune (1887-1976), elle fait partie d’une famille dont plusieurs membres furent célèbres.
Son grand-père maternel, Elisée Reclus (1830-1905) était géographe, anarchiste, grand voyageur et poète. Ecrivain prolifique, on lui doit notamment une œuvre admirable La Nouvelle Géographie universelle. Ce dernier était le frère de Elie Reclus (1827-1904), journaliste, ethnologue, directeur de la Bibliothèque Nationale ; et de Onésime Reclus (1837-1916), géographe notamment connu pour être l’inventeur du mot «francophonie ».
Son grand-père paternel, Walery Valerien Mroczkowski-Ostroga (1840-1889) anarchiste polonais marié à une comtesse russe Zoé Sumarokov (1829-1897), fut célèbre comme photographe exerçant à Menton et Trouville à la fin du XIXe siècle.

Femme de lettres, Yvonne Ostroga, fut l’auteur de nombreux ouvrages pour enfants parmi lesquels on peut citer : Les Animaux aux jeux olympiques (dessins de G.H. Thompson) (1924) ; De bonnes histoires (dessins de G.E. Studdy) ; Fées et petites filles de la vieille France (illustrations de Maggie Salcedo) (1948) ; Quand les fées vivaient en France (1923), Quelques bons tours (dessins de G.E .Studdy) et plus particulièrement son ouvrage Petites filles de la vieille France (dessins et aquarelles de H. Morin) publié en 1921 et couronné par l’Académie française.

Elle publia également dans plusieurs journaux et revues : Le vieux saule (Le Figaro, 1931) ; Les indépendantes (Le Figaro, 1931) ; Mlle Lebureau (Lecture pour tous, 1920) ; La Gloire (Le Gaulois, 1925) ; Mademoiselle Riva (Le Gaulois, 1926) ; Voix de Pâques (Le Gaulois du Dimanche, 1921).

Dans l’entre-deux-guerres, Yvonne Ostroga fut secrétaire de Paul Bourget (1852-1935) écrivain, membre de l’Académie Française. Il préfacera son ouvrage Quand les fées vivaient en France (1923) et rédigea une lettre-préface en 1932 pour Les indépendantes : 25 professions pour les jeunes filles d'aujourd'hui.
Elle fut également la collaboratrice de Pierre Benoît (1886-1962) écrivain, membre de l'Académie française, dont elle fit en 1936, l'adaptation pour la jeunesse, de son roman d'aventures L'Atlantide, qui connu un succès considérable dans la première moitié du XXe siècle.

Yvonne Ostroga a travaillé sous la direction de Mariel Jean-Brunhes-Delamarre (1905-2001), fille du géographe Jean Brunhes et futur chercheur au Centre d'Ethnologie française. Avec elle, elle publie en 1939 les Merveilles de France, métiers, cultures, paysages. Ce manuel de lecture, propose aux écoliers de cour moyen, de découvrir à travers un parcours du pays, l’inventaire de ses richesses et des nouveautés technologiques les plus prestigieuses, comme le paquebot Normandie, les aérodromes, la T.S.F…

Yvonne Ostroga sera membre du Service des acquisitions de la Bibliothèque nationale de 1941 à 1967..

On notera que sa sœur, Marie Mroczkowski-Ostroga (1893-1975) fut mariée avec Michel de Saint Denis (1897-1971), acteur, metteur en scène et directeur de théâtre, connu sous le pseudonyme de Jacques Duchesne, pour avoir dirigé Radio Londres pendant la Seconde Guerre mondiale. Il animera la chronique quotidienne les Français parlent aux Français à Londres de 1940 à 1944. 

Retirée à la Résidence Denis-Forestier de La Verrière (78), Yvonne Mroczkowski-Ostroga décède le 9 décembre 1981 au Mesnil-Saint-Denis, au 46 rue Raymond-Berrurier.
 

       
       

 

Jean ROUNAULT
(Rainer BIEMEL)

1910 - 1987

Journaliste - Ecrivain

 

       
Samuel Rainer Biemel, connu sous le pseudonyme de Jean Rounault, est né le 14 mars 1910, à Brasov (Roumanie).  Dès l’âge de seize ans, il quitte son pays natal pour venir en France.

Journaliste, il fait ses études à Toulouse et en Sorbonne, où il suit les cours d’Alain [1868-1951] et obtient une licence de philosophie. Il collabore à différentes revues anti-fascistes et anime en 1936 sur Radio-Paris des émissions radiophoniques, dans lesquelles il commentait chaque dimanche, en langue allemande, les sermons du Pasteur Martin Niemöller [1892-1984].
L'année suivante, il traduit Thomas Mann [1875-1955], Ignazio Silone [1900-1978], ainsi que les Lettres à un jeune poète de Rainer Maria Rilke [1875-1926].
En juin 1940, à l'approche de l'armée allemande, il quitte Paris avec des amis, pour le sud de la France.
Recherché par les Allemands, il échappe à la Gestapo et rentre en Roumanie en novembre 1941.  Échappant au front russe, il est muté à Bucarest au ministère de la propagande, au service de traduction. Il crée alors une maison d’édition, traduit et publie Maurice de Guérin [1810-1839] « Maurice de Guérin où la conquête de l’unité » (1942). Il devient rédacteur dans un quotidien francophone.

En janvier 1945, il est arrêté par le NKVD (ancêtre du KGB) en raison de ses lointaines et supposées origines allemandes lors de la grande opération de déportation des Allemands de Roumanie. Après un voyage de plusieurs jours en wagon à bestiaux, il est interné au camp 1022, à Makeevka, dans le Donbass, bassin minier situé entre l'Ukraine et l'actuelle Russie.
Il est alors pris pour un  médecin par les Russes qui l’emploient à l’infirmerie du camp. Tombé malade et rétabli, il se fait passer pour un électromécanicien pour échapper à la dure condition de mineur, et ses camarades d’atelier le surnomment Rounault, en pensant aux automobiles Renault, nom dont il fera son nom de plume.

En décembre 1945, il réussit à revenir en Roumanie. En 1948, devenu français, converti au catholicisme, Rainer Biemel retrouve Paris, où il est accueilli avec sa femme et sa fille par la militante anarchiste May Picquerey [1898-1983] et son compagnon Pat Gilman, frère d'Ida Lazarévitch dite Ida Mett [1901-1973], elle-même écrivain, syndicaliste révolutionnaire et libertaire.

Sa vie bascule alors. Rainer Biemel devint Jean Rounault, et c’est sous ce nom qu'il signe en 1949, son livre Mon ami Vassia, souvenirs du Donetz, roman dans lequel il raconte les souvenirs de son année de déportation en URSS. C’est immédiatement un succès international. L’ouvrage est publié au Portugal, à New-York, à Gand, en Angleterre et même au Japon.

En 1952, il publie chez Plon un nouveau roman Le Troisième ciel, histoire d'une grève religieuse dans un kolkhoze. De 1953 à 1975, il occupe des fonctions importantes dans l'édition comme directeur littéraire de Desclée de Brouwer, et avait lui-même fondé la maison d'éditions Office Central De Librairie (O.C.D.L.), qui s'occupait essentiellement de manuels scolaires et universitaires. Il publie et promeut les écrits catholiques dans les manuels scolaires, de nouvelles méthodes pour les mathématiques et l'enseignement des langues. Pour la télévision allemande, il apparaît dans une série de cinq programmes, où il contribue à faire apprendre plus facilement les mathématiques.

Puis il travaille en tant que correcteur au Bulletin Officiel, crée un groupe européen de coéditeur et s’intéresse à la question de l’enseignement des mathématiques à l’école.

Marié en 1933 avec Hermine Gebauer, il s’installe au Mesnil-Saint-Denis, avenue des Solitaires. C’est dans cette commune qu’il s’éteint le 1er août 1987.

Il repose au cimetière du Mesnil-Saint-Denis auprès de son épouse, décédée le 25 octobre 2005.

La BDIC (Bibliothèque de Documentation Internationale Contemporaine) de Nanterre, conserve le fonds Jean Rounault (articles, textes d’émissions radios, nouvelles, notes, manuscrits, papiers personnels et correspondances), donné par son épouse en 1998 et complété par sa fille en 2006.

On notera que Rainer Biemel est le frère de Walter Biemel (1918- ), philosophe allemand d’origine roumaine. Phénoménologue, philosophe de l’art, il est l’éditeur de plusieurs œuvres importantes de Edmund Husseri et de Martin Heidegger.
 

       
       

Edouard Balladur

1929 - 2...

Homme politique - Premier Ministre

       
C'est le 28 octobre 1995 qu'Edouard Balladur accompagné de son épouse, vint au Mesnil-Saint-Denis, pour inaugurer les nouveaux locaux de la Maison de Retraite de Fort-Manoir, acquis par la congrégation missionnaire des Oblates de l'Assomption en 1955, dont le siège est dans le XVe arrondissement, où il est élu député. A cette occasion il remis la croix de chevalier dans l'ordre national du Mérité à soeur Geneviève Lance, la directrice, et la médaille de commandeur des Palmes académiques à soeur Jean Supervielle.
     
     

Jacques Chirac

1932 - 2...

Président de la République

       
C'est le 7 février 1995 que le Président de la République vint au château du Mesnil-Saint-Denis pour y rencontrer son ami Guy Lefebure, maire de la commune depuis 1983.
 
 
 
       
D'autres personnalités du monde du spectacle, littéraire, des arts, de la politique, du sport, vinrent soit professionnellement ou en privée au Mesnil-Saint-Denis et parmi eux :

Personnalités du cinéma : Bourvil, Paulette Dubost, Jean Marais, Gérard Depardieu, Juliette Binoche, Catherine Deneuve, Samson Fainsilbert, Fernand Ledoux, Janine Vila, Alice Sapritch, Suzy Carrier, Bulle Ogier, Christian Clavier, Colette Teissèdre, Michel Barbey, Michel Bardinet, Hélène Dieudonnée, André Chazel, Robert Etcheverry, Pierre Tornade, Jean Lefebvre, Pierre Mondy, Robert Lamoureux, Michel Creton, Magali de Vandeuil, Jean-Pierre Desagnat, Yannick Andréi, Geneviève Casile, Denise Grey, Jacques Balutin, Jean-Paul Coquelin, Pierre Santini, Monique Morisi, Mario Pilar, Yvan Varco, Angelo Bardi, Jacques Dacqmine, Jean Nohain, Guy Marchand, Patrick Guillemin, Michèle Philippe, Paul Faivre, Jean-Pierre Jaubert, François Nocher, Raoul Curet, Edmond Beauchamps, Jean-Jacques Douvaine, Marthe Villalonga, Claude Gensac, Dora Doll, Nicolas Silberg, Roland Bertin, Jean-Paul Rouland, Jacques Marin, Paul Préboist, Jean Berger, Georges Rollin, Constant Rémy, Alexandra Stewart, Robin Renucci, Benoit Magimel, Valérie Lemercier, Claude Rich, Dieudonné, Marthe Keller, Laurent Spielvogel, Patrick Catalifo, Amira Casar, Pierre Vaneck, Wadeck Stanczak, Christian Barbier, Borris Terral, Serge Hazanavicius, Dominique Bouteiller, Claire Maurier, Claire Borotra, Hélène Roussel, Jacqueline Huet, André Chotin, André Berthomieu, Barbet Schroeder, Francis Girod, Diana Kurys, Philomène Esposito, Claude Goretta, John Malkovich, François Dupeyron, Eric Caravaca, Antoine Sire, Gérard Sire, Bernard Rapp, Sandrine Kiberlain, Yvan Attal, Jean-Paul Rouve, Marina Fois, Lionel Abelanski, Michel Vuillermoz, Annick Blancheteau, Philippe Lefebvre, Olivier Mag, Josiane Leveque, Elizabeth Ingham, Josy Bernard,Lizzie Brochere, Xavier Berlio, Myriam Boyer, Robert Dangas, Sandrine Bonnaire, Marina Foïs, Marion Lainé, Pascal Elbé, Charlotte Gainsbourg, Peter Doherty, Sylvie Verheyde, Diana Stewart....
Chanteurs : Maurice Chevalier, Guy Béart, Fred Mella, Michel Fugain, Marie Myriam, François Valéry, Jean-Michel Caradec, la Bande à Basile, Millie, Chavaan, Primevère, le groupe Téléphone, le groupe Triangle, Julie Pietri, Pepe de Cordoba, Georges Ulmer, Christophe Bonzom, Marie Fugain, Jacqueline Duforest (co-productrice avec Guy Lux du "Palmarès de la Chanson" "Cadet Rouselle"...).
Musiciens :  André Verchuren, Aimable, Roger Guérin, Jean-Pierre Loré, Jean-Bernard Pommier, Francis Vidil, Jean-Paul Ceccarelli.
Hommes et femmes de Lettres : Abbé Jean Lebeuf, André Gide, Madeleine Pernoud, Laurence Pernoud, Jérôme Pernoud, Stéphane Loisy, Nicole Tourneur, Michel Tournier, Marc Paulet, Raoul Vergez, Guy Gilbert "le curé des loubards", Eusèbe de Brémond d'Ars, Gabriel Matzneff, Alexandre Desjardins, Dominique Duforest, Richard Millet, Gérard Nahon.
Artistes peintres, dessinateurs, sculpteurs : Henry-Edouard Lombard, René Renoux, Léon Fréville, Le Goff, Attanasio, Bennip, Coudray, Deroubaix, Di Marco, Poupard, Trez, Turier, Art Brenner, Armand Payami, Alain Coste, Guy Levrier, Eric Moulard, Didier Chenu, Folkert Van Oort, Catherine Marché, Jean Rigaud, Gabriel Watmann, Jean-François Oudry, Richard Yupi, Michel Ney, Jean Quéméré, Giovanni Carosi, Françoise Gomes, Victor Jean Nicolle.
Hommes politiques : Philippe de Gaulle, Michel Rocard, Franck Borotra, Christine Boutin, Jean-Jacques Beucler, Michel Péricard, Gilles de Robien, Valérie Pécresse, Pierre Bédier, Serge Lepeltier, Edouard Bonnefous, Joseph Raybaud, Pierre Métayer, Jacques Descours-Desacres, Fernand Verdeille, Louis Namy, Paul-Louis Tenaillon, Olivier d'Ormesson, André Mignot, Lionel Tinguy du Pouet, Jacqueline Thome-Patenôte, Gérard Larcher, Robert Delorozoy, Claude Dumond, Bernard Grasset...
Sportifs : le boxeur Robert Charron, Hubert Auriol, le rugbyman Adolphe Jaureguy.
Hommes d'églises : Père Rémi Kokel, Père Pascal Saint-Jean, Père Bruno Linder, Père Artémon Serin, Père Tharcisius Santu, Père Jérémie Douziech, Père Possidius Dauby, Père Florent Schnee, Starets Serge Chévitch, Père Grégoire Krug, Monseigneur Pierre-Antoine Paul Goux Evêque de Versailles, Monseigneur Charles Gibier Evêque de Versailles, Révérend père Godefroid Madelaine, père Joseph de Pantou, Monseigneur L.Théophile Cosnilleau, Révérend père Lesserteur, Jean-Jacques Séguier Evêque de Nîmes, Pierre Habert Evêque de Cahors, Louis Habert Evêque de Perpignan, Monseigneur Jean Charles Thomas Evêque de Versailles, le Métropolite Vladimir Sabodan primat de l'Eglise orthodoxe d'Ukraine, Monseigneur Charles-Rémy Rakotonirina Evêque de Farafangana Madagascar, Révérend Père Exupère Auvray, Monseigneur Thomas-Louis Heylen, évêque de Namur, Mère Marie de la Croix Odiot de la Paillonne, fondatrice des Norbertines de Bonlieu.

 

     
       


Merci de bien vouloir me communiquer
le nom d'autres personnalités venues
au Mesnil-Saint-Denis...
olivier.fauveau@noos.fr

       
       
   
© Olivier FAUVEAU - 2001    
     
       

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