L'église Saint-Denis  
     
   

English version

     
     
'est à l'intérieur ou plus exactement dessous, dans les fondations de notre église que se trouve vraisemblablement la plus ancienne pierre du Mesnil-Saint-Denis. C'est en effet sur ce site, que peut avoir été bâti un premier édifice entre le IXe et le XIIe siècle. Nous n'en trouvons réellement la trace écrite que dans le "de administratione sua" que nous laissa Suger, abbé de Saint-Denis, conseiller de Louis VI et ministre de Louis VII, mort en 1151. A de nombreuses reprises, des campagnes de travaux importants modifièrent ou restaurèrent le bâtiment dont la grande partie date de la fin du XVIe siècle.

De l'époque gothique (XIIIe) ne subsiste en effet que le bas-côté et les grandes arcades, et de l'époque romane, les trois fenêtres du mur nord ainsi que les contreforts extérieurs.
     
     
'église, qui autrefois était entourée comme la plupart des paroisses par le cimetière, est dotée d'un magnifique clocher à deux étages. La partie basse percée de fenêtres en arc brisé pourrait dater du XIIIe siècle, tandis que l'étage supérieur semble lui avoir été reconstruit en 1729 après l'orage qui le détruisit en 1709. L'ensemble est surmonté d'une élégante flèche élancée recouverte d'ardoise.

C'est en 1829 que l'église reçut les cloches prénommées pour la plus importante "Marie-Eulalie" et pour la plus petite "Henriette-Marie". La première eut pour parrain un personnage prestigieux, Martin-Guillaume Biennais, l'orfèvre de l'Empereur Napoléon 1er. Ces deux "demoiselles" vinrent remplacer leurs aînées qui ne résistèrent pas à la foudre tombée sur le clocher au siècle précédent.
     
Répondant aux prénoms de "Renée", "Félice" et "Charlotte" ces dernières n'eurent pas, tout du moins en ce qui concerne leur parrainage, à envier leurs remplaçantes. En effet, de grands noms du royaume furent choisis pour être parrains et marraines.
Nommons simplement le comte de Maurepas, Jean-Frédéric de Phélypeaux [1701-1781], ministre et secrétaire d'état ; Armande Félice de La Porte de la Meilleraye de Mazarin, marquise de Nesle [1691-1729] (petite-fille d'Hortense Mancini et arrière-petite nièce de Mazarin) ; Joachim-François Potier [1692-1757], duc de Gesvres, Pair de France, gouverneur de Paris ; Renée Elisabeth de Romilly de la Chesnelaye veuve de Léon Potier duc de Gesvres, Jean-Louis de Rieu du Fargis, comte du Mênil-Habert ; Louise Charlotte de Foix-Rabat, comtesse de Sabran et de Forcalquier [1693-1768].
     

Louise Charlotte de Foix-Rabat
comtesse de Sabran et de Forcalquier

Jean-Frédéric de Phélypeaux
comte de Maurepas

Joachim-François Potier
duc de Gesvres

     
Furent présent également à cette bénédiction : Charles-François Frédéric, duc de Montmorency-Luxembourg, gouverneur de Normandie [1702-1764] et Henriette de Fitzjames, marquise de Reynel [1705-1739] (fille du duc de Berwick et petite-fille de Jacques II Stuart, roi d'Angleterre).
     
l'intérieur de l'église, de chaque côté du choeur, dont les boiseries classées par les Monuments Historiques en 1912 datent du XVIIIe siècle, se trouvent deux intéressantes chapelles : au pied du clocher, celles des châtelains de La Verrière, la puissante famille Séguier et au sud, celle très élégante, des châtelains du village, les non moins puissants Habert de Montmor.
     

La brique rouge et la pierre blanche, inhabituelles en architecture religieuse dans cette région, s'y combinent à merveille et apportent à la voûte d'arêtes munies d'une clef sculptée, une dimension décorative de qualité.

C'est en septembre 1912, lors des travaux de restauration de l'église dirigés par MM. Trubert, architecte de Rambouillet, et Eugène Mulot, entrepreneur de maçonnerie au Mousseau, que l'on découvrit sous le pavage du choeur, le caveau de Louis Habert de Montmor (1530-1622) ainsi que le cercueil de sa femme Marie Rubentel (+ 1612).

     
e procès-verbal de la découverte, fut signé par le maire Henri Husson, le curé Alexandre Guillouard et plusieurs membres du conseil municipal, avant d'être déposé à l'intérieur d'un tube de plomb dans le caveau. D'autres personnages importants furent également inhumés là de 1506 à 1689 et plus particulièrement dans la chapelle appartenant à la maison Séguier, seigneurs de La Verrière, située près du sanctuaire, du côté de l'Evangile. Ici repose l'Evêque de Nîmes, Jean-Jacques Séguier (1606-1689) cousin du chancelier Pierre Séguier, et Antoine-Rémy de Lavallette (+ 1808) père de Antoine-Marie Chamans comte de Lavallette, directeur général des Postes de Napoléon 1er de 1804 à 1815 dont la dalle mortuaire, fixée sur le mur, est encore visible.
     

Le comte de Lavallette

Plaque funéraire du père du comte de Lavallette

Jean-Jacques Séguier, évêque de Nîmes

     
e porche d'entrée date du XVIe siècle et montre sur les bas-reliefs deux statues de femmes tenant une torche renversée, pleureuses symbolisant la douleur. Quelque peu mutilés ces bas-reliefs datant eux-aussi du XVIIe siècle proviennent d'un monument funéraire. Dans le pignon, une statue abîmée par les intempéries, représente la Vierge du Salut. La mare qui se trouvait au pied de l'église fut comblée en 1935 par délibération du Conseil Municipal.
     

     
     
 

Décor intérieur

 
© Olivier FAUVEAU - 2001    
     
     
 

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