Jean-Jacques III Séguier de La Verrière

Paris 1606 - La Verrière 1689

 

Jean-Jacques III Séguier de La Verrière est issu de l'union entre Jacques Séguier, écuyer, seigneur de La Verrière, conseiller d'Etat, conseiller-secrétaire du roi et Marguerite Tardieu. Il était le cousin du chancelier Pierre Séguier. Sa carrière ecclésiastique commença comme chanoine de Chartres, puis il fut aumônier du roi et théologal en l'Eglise de Paris. En 1662, il quitte la capitale pour devenir évêque de Lombez, en Gascogne. Il fut sacré à Paris le 6 août dans l'église de la Sorbonne, par l'évêque de Meaux, assisté des évêques de Châlon-sur-Marne et de Mende. Il fut nommé par le Pape Alexandre VII avec six autres prélats de France pour faire le procès aux évêques de Beauvais, d'Angers, d'Alet et de Pamiers, qui étaient accusés de Jansénisme.  

 
Un brevet du roi, daté du 5 janvier 1671, le transféra au siège de Nîmes. Au mois de septembre de la même année, il prêta serment de fidélité au roi et arriva à Nîmes le 4 décembre. Evêque de Nîmes, il était loué pour sa douceur et sa bonté, mais on lui reprochait sa froideur et sa sévérité, ainsi que son peu de goût pour la prédication et l'art oratoire. Dans la ville de Nîmes, Jean-Jacques III Séguier de La Verrière, posa le 23 octobre 1673 la première pierre de l'église des Jésuites. En 1679, il prit une grande part à la fondation de l'Hôpital Général, il établit un Petit-Séminaire et un Mont-de-Piété. Ces deux établissements malheureusement ne lui survécurent pas. Le 29 septembre 1685, il prit possession du nouveau Palais épiscopal qu'il avait fait construire et rétablit le service conventuel de Saint-Baudile dans la maison que les évêques habitaient depuis près d'un siècle. La même année, il reçut les adjurations provoquées par la révocation de l'Edit de Nantes. C'est en 1686, qu'il fit venir à Nîmes, les Soeurs des Ecoles Royales.

     

 

     
Contraint d'abandonner ses fonctions en raison de son âge et accablé par les infirmités, il quitta la ville de Nîmes le 4 septembre 1687. Le roi lui donna alors les abbayes de Lyre, dans le diocèse d'Evreux et de Livry, dans celui de Paris. Esprit Fléchier (1692-1710) fut aussitôt nommé pour lui succéder, mais comme, en ce moment, le pape n'accordait pas de bulles aux évêques français, Séguier donna à son successeur nommé des lettres de vicaire général. Puis il se retira, d'abord à Paris où il assista à une assemblée du Clergé de France qui s'y tint l'année suivante (achat d'une cloche du Grand Temple le 7 mai 1689) puis dans ses terres de La Verrière où il mourut le 8 novembre 1689.

Il fut inhumé dans une chapelle de l'église paroissiale du Mesnil-Saint-Denis, chapelle qui appartenait à la maison Séguier et qui est placée près du sanctuaire de cette église, du côté de l'Evangile. L'éloge de ce savant, docteur en Sorbonne, qui avait aidé les futurs académiciens dans leurs démarches auprès de la Cour, ne fut prononcé en séance publique qu'en 1690, sans doute en raison des perturbations apportées dans la vie de l'Académie par la Révocation de l'Edit de Nantes. C'est l'abbé d'Aiglun qui fut chargé de l'éloge en prose et l'abbé de Mérez de l'éloge en vers.
Jean-Jacques III Séguier de La Verrière avait pour armes : "
d'Azur au chevron d'or, accompagné en chef de deux étoiles de même, et en pointe, d'un agneau passant d'argent".
     
     
© Olivier FAUVEAU - 2001    
     
     

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