Le
Narcisse
Madrigal
Quand je voy
vos beaux yeux si brillans et si doux,
Qui n'ont plus desormais rien à prendre que vous,
Leur éclat m'est suspect, et pour vous j'appréhende.
Souvent ce riche don est chérement vendu :
Je sçay que ma beauté ne fut jamais si grande,
Et pourtant chacun sçait comme elle m'a perdu.
De M.Habert, abbé de Cérisy
Le
Narcisse
Madrigal
Epris de
l'amour de moy-même,
Du Berger que j'estois je devins une Fleur ;
Faites proffit de mon malheur,
Vous que le Ciel orna d'une beauté suprême ;
Et pour en eviter les coups,
Puisqu'il faut que tout ayme, aymez d'autres que vous.
De M.Habert, capitaine de
l'artillerie
© Olivier FAUVEAU - 2002